Lamborghini a aujourd’hui son propre centre de design. Une petite structure, cependant capable de perpétuer la tradition de la marque ; donner naissance à d’impressionnantes carrosseries. Les badauds comme la concurrence ont toujours de quoi être intimidés, Gallardo et Murciélago font honneur au patrimoine de Ferrucio. Le caractère spectaculaire du trait Lamborghini demeure. Depuis les productions signées Bertone, dont la splendide Miura, l’extraterrestre Countach ou l’impressionnante Diablo, Lamborghini souhaite conserver cette exclusivité par le design.
Mais parce qu’il faut bien évoluer et penser à l’avenir, le petit centre de design de Sant’Agata n’hésite pas aujourd’hui à s’associer avec les designers de demain. En particulier ceux de la Scuola Politecnica di Design, Ecole Polytechnique de Design milanaise. Si l’on imagine que les futurs Lambo pourront être dessinées par cette graine du design italien, en voici une toute fraîche proposition. Le concept Lamborghini Minotauro.
Andrei Avarvarii nous vient de cette école. Et avec l’assistance du responsable du design Lamborghini en personne, Filippo Perini, il a imaginé un modèle de 2020. Un futur pas si lointain. Et pourtant, Andrei a pensé bon de négliger la motorisation thermique. Aïe. Aucun V12 à l’horizon ou à portée des tympans. À la place, quatre moteurs électriques dispensent leur couple aux quatre roues, avec une préférence tout de même pour le train arrière, à 70 %. Le tout, aidé momentanément par un système SREC (récupération d’énergie cinétique). En plus de ne pas causer de fonte prématurée des glaciers, le jeune designer explique que cela permet de dégager une place supplémentaire pour un troisième passager. De l’électrique et du covoiturage ; magnifique. Mais n’oublions pas que tout cela n’est encore que virtuel – Qui a dit ouf ?…
Quant au coeur du sujet, le design, l’oeil de chacun est seul maître. Le mien hésite encore. L’aspect spectaculaire est présent. Certes. À noter que l’orifice triangulaire arrière qui rappelle un échappement permet de refroidir les batteries, tout en conduisant le son des moteurs électriques (bzzz). À la manière des tubes d’un subwoofer… en remplacement des notes du V12.
Et même si l’on n’aime pas, n’oublions pas non plus qu’après sa première présentation, le style de la Countach avait fait sérieux débat.
 


 
 
 
 
 
 

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