Après deux décennies, la McLaren F1 demeure au sommet du règne automobile et dans nos mémoires. Dès lors, la sortie d’un nouveau modèle signé d’une entreprise ayant de plus une telle expérience de la formule 1 est un événement. L’entreprise désormais sous l’impulsion du dévoué Ron Dennis a dévoilé à la presse sa nouvelle production. La MP4-12C.
Parmi ses concurrentes directes, on compte les tout aussi récentes SLS AMG et 458 Italia. Dès 2011, la bataille risque d’être splendide, entre des ‘équipes’ qui s’affrontent également sur les circuits de Formule 1.
Pour s’assurer la tête du convoi, la MP4-12C pourra compter sur des raffinements technologiques impressionnants. À commencer par une coque carbone, gage de légèreté et de rigidité. Celle-ci a été conçue en une seule pièce à l’image d’une monoplace (une première pour une voiture de route), permettant de ne peser qu’à peine 80 kg. Les panneaux de la carrosserie déssinée par l’aérodynamique (voilà peut-être pourquoi elle n’est pas la plus sexy) sont eux aussi réalisés en fibre de carbone. Ainsi le poids de l’auto va frôler les bas fonds de la catégorie : 1300 kg (458 Italia : 1485 kg ; SLS AMG : 1620 kg)…
Le second élément du rapport poids/puissance sera l’affaire d’un V8 3.8 biturbo. Une cylindrée mesurée associée à une importante suralimentation d’où proviennent 600 ch et 600 Nm. Ce qui vaudra sans aucun doute à la 12C la première place du ratio face aux 458 Italia, SLS AMG ou Gallardo LP570-4. La MP4-12C et son V8 deviennent également leaders incontestés du rapport puissance/CO2, devant diesels et bon nombre d’hybrides… Et toc ! 600 ch pour moins de 300 g/km. Réalisé sur mesure, ce moteur bénéficie d’un vilebrequin plat, d’un carter sec, pouvant emporter l’aiguille du compte-tours jusqu’à 8500 tr/min, 80 % du couple étant disponible dès 2000 tr/min. Cette McLaren se veut d’ailleurs polyvalente et confortable, utilisable au quotidien comme peut le faire la 458 Italia.
 
Comme son petit camarade Hamilton, Button a déjà essayé son futur joujou.

 
Malgré l’abondance de carbone dont McLaren s’est fait une spécialité depuis des décennies, le système de freinage est fait d’une composition d’aluminium et de fer. McLaren annonce qu’il est 5 kg plus léger qu’un système en carbone-céramique. Il sera soutenu par un système baptisé Brake Steer qui freine la roue intérieure au virage afin de faire pivoter la voiture tout en maintenant la stabilité en lacet. Autres outils technologiques, la supersportive aura une transmission à double embrayage et sept rapports avec sélecteur façon F1. Des appendices aérodynamiques (système Airbrake) qui pourront se déployer pour renforcer l’appui ou freiner l’auto. Ou un contrôle actif du châssis (Proactive Chassis Control) qui limite les mouvements de caisse tout en s’accomodant aux surfaces irrégulières.
Avant de pouvoir juger de ses capacités sur route comme sur piste, McLaren lance quelques chiffres : 0 à 200 km/h inférieur à 10 sec. 200 à 0 km/h inférieur à 5 sec. Plus de 320 km/h. La concurrence est prévenue. Ça va faire mal…
Cette nouvelle MP4-12C n’est d’ailleurs pas unique au programme. Ron Dennis avoue ne pas vouloir créer une voiture, mais une marque. Il y aura donc d’autres McLaren à venir, deux annonce-t-on d’ici 2015. L’une se situant au rang des GT plus accessibles. L’autre, plus puissante que la MP4-12C, ira renifler le derrière de quelques supercars. Le but étant de ne produire que des sportives (deux places et moteur arrière) ; mais pas de berline ou de SUV, ils le jurent. L’entreprise anglaise s’invitant à nouveau sur le circuit routier n’a donc pas fini de faire parler d’elle et, espérons-le, de nous enchanter.
Les futurs propriétaires de la 12C seront aux anges mi-2011. D’ici là les programmes de développement et de test se poursuivent à travers le monde ; Nouvelle Zélande, Arizona, Espagne, ou l’Allemagne et sa Nordschleife. McLaren confirmera tarifs et performances définitives dans la seconde partie de cette année 2010. On trépigne…
 

 
 
 
 
 
 
 
 

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