Avec le GLK, Mercedes a suivi une stratégie assez curieuse. Alors que, hystérie verte aidant, les acheteurs de SUV cherchent à rester aussi discrets que possible, Mercedes offre à son GLK une esthétique qui hurle : ‘regardez-moi, je roule en 4×4 !’. D’autre part, à son lancement, le Mercedes ne disposait pas de moteur diesel. C’est désormais chose réparée, et mieux encore, ces blocs évoluent vers plus de propreté. Aussi nous voilà à Megève pour tester le top de la gamme GLK, le 350 CDI, remplaçant le 320 CDI. Va-t-il refaire son retard sur l’Audi Q5 ?

Le GLK côté technique

Ne vous fiez pas à son appellation 350 : ce GLK reçoit un V6 3.0 de 224 ch, pour un couple assez considérable de 540 Nm dès 1 600 tr/min. Voilà de quoi emmener avec aisance les quelques 1 880 kg de la bête. Celle-ci atteint 220 km/h en pointe et passe de 0 à 100 km/h en 7,5 sec. Côté transmission, on retrouve la boîte automatique 7G-Tronic à 7 sept rapports et surtout le système à 4 roues motrices permanentes 4-Matic. Celui-ci envoie 55 % du couple aux roues arrière et se pare du dispositif 4 ETS, sorte de blocage de différentiel électronique. 

A bord du GLK

Premier élément positif : l’ergonomie s’avère bien pensée, avec des commandes simples (levier de vitesse au plancher, commandes de climatisation  rotatives), ce qui facilite la préhension. Ce n’est pas toujours le cas chez Mercedes. Secondement, si le style du tableau reste raide, et la décoration austère (voire déprimante),  force est de constater l’impeccable qualité de l’ensemble, tant en ce qui concerne les matériaux que leur assemblage. De plus, l’espace à bord se montre généreux, bien plus que dans un BMW X3 ou un Audi Q5. L’équipement est convenable (clim automatique, siège électriques) mais il faut rajouter 2 000 € minimum pour un GPS et 2 100 € pour une sellerie cuir.  Vu les 49 100 € exigés, c’est assez regrettable.

 

Sur la route avec le GLK 350 CDI

Haut (1,84 m) et lourd, le GLK n’inspire initialement rien de bon quant à ses qualités dynamiques. Mais l’essai dément ce préjugé. En effet, il faut vraiment avoir lu la fiche technique pour savoir que le moteur se gorge de gasoil : belle insonorisation. Ce bloc ne dément pas sa fiche technique en propulsant avec vigueur ce 4×4 de moyen format, secondé par une boîte très douce mais un peu lente, comme souvent chez le constructeur allemand. Nous sommes sur des routes de montagne enneigées, donc fort glissantes, et le GLK n’en a cure. Avec de bons pneus hiver Goodyear, il profite d’une belle adhérence, tout en se montrant suffisamment précis et informatif pour distraire le conducteur. En outre, si on remet les gaz gentiment en sortie de virage, l’arrière déboîte ludiquement. Pas de souci non plus au freinage. Si la sécurité et l’agrément son réels sur route, qu’en est-il sur piste ? Mercedes nous a aménagé un tracé sur neige et glace pour en juger. Un petit tour de reconnaissance pour comprendre que ce circuit est assez technique puis plein gaz. Là encore, le GLK fait preuve d’une belle neutralité, sans tendance exagérée à sous-virer. Avec un peu d’entraînement, on le place où l’on veut, on exécute quelques appels et on passe les virages en travers. Le seul souci vient du manque de réactivité de l’accélérateur, qui empêche de remettre de la puissance aussi tôt qu’on le voudrait. La bonne motricité permet de bien profiter des 540 Nm du moteur pour adopter une cadence fortement répréhensible sur route ouverte ! Pour sa part, la suspension, pas vraiment de type Pullmann, aide bien à la précision de l’ensemble mais ne dorlote pas suffisamment les passagers. Bref, ce SUV se montre finalement assez sportif pour sa catégorie.

Verdict

Il faut aller au-delà de l’aspect austère du GLK pour en découvrir tout l’attrait : un moteur punchy, un châssis à la fois dynamique et efficace, une belle habitabilité et une qualité irréprochable.  Reste qu’il devrait plus soigner son confort et sa présentation, franchement lugubre. Evidemment, à 49 100 € (+ 1600 € de malus écolo),le tarif est élevé, mais la concurrence allemande ne fait  pas mieux : le Q5 3.2 TDI réclame 49 480 € minimum, et le BMW X3 3.0d, vieillissant, 47 450 €. Pas l’affaire du siècle mais une proposition honnête.

S.S.

Les +

– Châssis dynamique
– Moteur costaud
– Habitabilité


Les –


– Prix élevé
– Présentation triste à pleurer
– Suspension ferme

La note : 4 étoiles

Caractéristiques

Moteur : V6, 2 987 cm3, turbo diesel
Puissance maxi : 224 ch à 3 800 tr/min
Couple maxi : 540 Nm à 1 600 tr/min
Vitesse maxi : 220 km/h (constructeur)
0 à 100 km/h : 7,5 sec (constructeur)
Prix de base : 49 100 €
En vente : Maintenant

Laisser un commentaire