Comme ses petits camarades constructeurs, Audi est prestement invité à réduire la responsabilité de ses véhicules dans l’affaire du rejet de CO2. En plus de proposer des motorisations aux rendements plutôt favorables, la stratégie du constructeur allemand passe aussi par la chasse aux kilos. Une idée qui ne date évidemment pas d’hier ni de la semaine précédente mais que bien des fabricants d’automobiles devraient suivre.
On le sait, Audi a déjà quelques mois d’expérience dans le domaine après s’être fait une spécialité du châssis space frame ou de celui à coque aluminium. Et comme preuve de sa volonté de ne pas en rester là, il a récemment développé un prototype A5 plus léger que le modèle de série. Remplaçant son châssis acier par une unité en aluminium puis installant un capot avant en plastique renforcé par de la fibre de carbone, le gain est de 110 kg. Ce qui, pour cette A5 équipée du 4-cylindres 2.0 TFSI, donne un total de 1310 kg. Les performances sont alors équivalentes à celles d’un modèle V6, bien plus lourd. Et, du côté des consommations comme de celui de la dynamique, les avantages sont évidents.
Audi tire d’ores et déjà ses cylindrées vers le bas jusqu’à étendre le phénomène sur toute sa gamme ; multiplication des quatre cylindres de dernière génération, passage du V8 au V6 ou bientôt, du V10 au V8 sur les modèles les plus sportifs. Avec ce prototype, le constructeur démontre une volonté parallèle de réduire significativement la masse de ses véhicules. Mais avec une structure en aluminium parsemée de fibre de carbone et de magnésium, la note grimpe tandis que la masse diminue. Et les clients ne sont sans doute pas prêts à faire l’impasse ni sur la sécurité (on les comprend un peu), ni sur les équipements.
Certains ont la tâche plus facile… Lotus n’en n’a que faire de la moquette triple épaisseur.

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