Un événement. La McLaren  F1  fut et reste encore aujourd’hui élevée au sommet du règne automobile. Dès lors, la sortie d’un modèle signé d’une entreprise disposant d’une telle expérience de la formule 1 et capable de concevoir la plus aboutie des supercars ne peut être, qu’un événement.   McLaren désormais sous l’impulsion du dévoué Ron Dennis nous dévoile sa nouvelle production. Longtemps surnommée P11, la voici MP4-12C. MP4… un parfum de formule 1.
Comme il doit être difficile de surpasser l’éblouissante McLaren F1 ! C’est peut-être pour cela que cette nouvelle venue ne s’inscrit pas exactement dans la veine de son aïeule – l’aboutissement ultime, à tout prix – mais, se voulant utilisable au quotidien, ira plus volontiers jouer dans la cour des supersportives ; R8 V10, Gallardo, SLS AMG, 458 Italia…
Elle pourra pour cela compter sur une coque carbone, gage de légèreté autant que de rigidité. Les deux passagers pourront s’y installer grâce à un large accès libéré par des portes à ouverture verticale. De plus, cette cellule a été conçue en une seule pièce à l’image d’une monoplace, permettant de ne peser qu’à peine 80 kg. Les panneaux de la très aérodynamique carrosserie sont eux aussi réalisés en fibre de carbone. Ainsi le poids de l’auto devrait frôler les bas fonds de la catégorie ; en revanche, côté prix le mouvement pourrait quelque peu s’inverser. 57 % de la masse de l’auto s’appuyeront sur le train arrière, moteur.
Le second élément du rapport poids/puissance sera délivré par un V8 3.8 biturbo, justement placé en arrière du poste de pilotage. Une cylindrée mesurée associée à une importante suralimentation, dont proviennent 600 ch et 590 Nm, ce qui ravira sans aucun doute la première place du ratio face aux 458 Italia ou Gallardo. La MP4-12C et son V8 deviennent également les leaders absolus du rapport puissance/CO2, devant diesels ou hybrides. Aaahh, l’écologie… Réalisé sur mesure, ce moteur bénéficie d’un vilebrequin plat, d’un carter sec, pouvant emporter l’aiguille du compte-tours central jusqu’à 8500 tr/min, 80 % du couple étant disponibles dès 2000 tr/min.
Malgré l’abondance de carbone justifiant d’ailleurs la présence du C à la suite de MP4-12, les disques de frein restent d’un matériau conventionnel, McLaren avouant qu’ils ne sont pas plus lourds. Ils seront soutenus par un système baptisé ‘Brake Steer‘ (direction du freinage), qui freine la roue arrière intérieure au virage afin de faire pivoter la voiture tout en maintenant la stabilité en lacet, combattant ainsi le sous-virage. Une autre nouveauté technologique se trouve au coeur du fonctionnement de la boîte à double embrayage et sept rapports. Le système ‘Pre-Cog‘ permet au pilote des opérations de présélectionner ‘le’ rapport suivant en pressant légèrement la palette de commande, avisant la transmission de son intention de changer de vitesse, puis engageant le rapport souhaité qui s’enclenche en moins de temps qu’il ne faut pour y penser. Malheureusement les performances n’ont pas encore été dévoilées, pas plus que les prix. Le salon de Francfort réparera ces quelques vides.
Cette nouvelle MP4-12C n’est d’ailleurs pas unique au programme. Ron Dennis avoue ne pas vouloir créer une voiture, mais une marque. Il y aura donc d’autres McLaren à venir, deux annonce-t-on d’ici 2015. Une se situant au rang des GT plus accessibles, l’autre plus puissante que la MP4-12C. Le but étant à terme une production de 4000 véhicules par an. L’entreprise anglaise s’invitant sur le circuit routier n’a donc pas fini de faire parler d’elle et, espérons-le, de nous enchanter.
De son côté, le génial concepteur de la McLaren F1 (Gordon Murray), désormais aux commandes de Gordon Murray Design après avoir quitté McLaren, prévoit lui de concevoir une descendance spirituelle de la McLaren F1, axée sur l’efficacité du comportement routier et non sur une puissance démesurée. Là aussi : réjouissances en perspective.

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