On pourrait facilement conserver son nom de baptême, Z4 M, ne soupçonnant rien de ce qu’il y a sous capot, jusqu’à l’instant du démarrage. Le M ne signifiant plus Motorsport – quoique – mais, Manhart. Ce préparateur s’est emparé d’un véritable Z4 M roadster d’ancienne génération, remplaçant son 6-cylindres en ligne par un V10 5.0 du même fournisseur.
Le travail s’est concentré sur l’implantation du 10-cylindres atmosphérique logé en avant du poste de pilotage et offrant désormais 550 ch. Une puissance véritablement impressionnante provenant d’un moteur qui, sous le capot d’une M5, sait malgré tout se faire courtois au quotidien. Jusqu’à ce que les choses sérieuses commencent, comprenez que l’aiguille du compte-tours commence à pointer le domaine des dieux. Là, le châssis sain et équilibré du Z4 M devrait permettre de dompter l’entrain débordant de la mécanique, aidé par un différentiel emprunté à la M5 E60. Une classique boîte six manuelle est accouplée au V10, le dernier rapport enclenché permettant de dépasser sans mal les 250 km/h, la bride électronique ayant été supprimée. Avec une masse contenue de 1450 kg au regard de la puissance, le 0 à 100 km/h est littéralement expédié en 3,9 sec comme les passagers au fond de leur siège. Les sensations ne s’arrêteront pas là, se poursuivant avec le chant du V10 et le hurlement des quatre sorties d’échappement signées AC Schnitzer. Manhart a également trouvé bon de revoir la suspension et a pour cela installé des amortisseurs fournis par Bilstein. Aucune précision en revanche sur une quelconque mise à jour du système de freinage, pourtant pas le point fort du Z4 M, et ce d’autant plus que la mise en vitesse devient plus puissante que jamais. Enfin, seul signe particulier extérieur, les jantes BBS de 19 » habillées de noires chaussent de plus larges gommes, de 285 mm à l’arrière.
Une apparente sobriété qui cache un jeu des plus attirants, apparemment très réussi. On attend Manhart sur le terrain du nouveau Z4, interdit de Motorsport.

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