Scuderi n’est pas un parent proche de la Scuderia Ferrari mais un groupe d’entreprises d’ingénierie s’intéressant de près à la motorisation thermique. Le Group Scuderi est basé aux Etats-Unis et a quelques bureaux à Francfort. Ce qu’il propose est un nouveau type de moteur thermique dérivé de celui que l’on connaît.
Il s’agit d’un moteur à cycle divisé et allumage après le point mort haut : « Le moteur Scuderi fonctionne selon le principe du cycle divisé, qui répartit les quatre temps d’un cycle de combustion standard sur deux cylindres appariés : le premier pour l’admission et la compression, le second pour la détente et l’échappement. L’allumage après le point mort haut améliore considérablement le rendement et la propreté de la combustion dans un cylindre, tandis que l’air est comprimé dans l’autre. Le moteur Scuderi n’effectue qu’une seule révolution de vilebrequin par cycle de combustion, contre deux pour les moteurs conventionnels. Outre les améliorations en termes de rendement et d’émissions, les études montrent que le moteur Scuderi est capable de produire un niveau de couple supérieur à celui des moteurs à essence et diesel classiques. »
Ce concept n’est pas nouveau, il est apparu en 1914. Alors, de nombreuses configurations ont été étudiées mais aucune n’a permis de devancer l’efficacité d’un moteur conventionnel. Aujourd’hui, en partie grâce aux moyens de conception, de simulation, et de mise au point sur ordinateur, Scuderi s’est emparé de nouveau du projet. Début juillet 2009, un prototype a fonctionné en condition réelle, suivront maintenant tests et mises au point. Ce prototype est un essence atmosphérique. Cubant 1 litre, il serait capable de diminuer de 80 % les rejets de toxines par rapport à un moteur classique, ce qui le rendrait directement soumis aux plus strictes normes d’antipollution à venir. Il s’agit là de la première étape, le moteur sera ensuite associé à un turbocompresseur (non présent sur le schéma) et un système air-hybride (dont le principe tient en la présence d’un réservoir d’air sous pression, ‘Air Storage Tank’ sur le schéma). Ainsi, « il devrait offrir des gains remarquables en termes de rendement énergétique, les plus importants depuis l’invention du cycle Otto [ou Beau de Rochas, le cycle classique] il y a plus de 130 ans. » Rien que ça.
Parmi ces avantages, une compression beaucoup plus importante, une combustion plus efficace, tout ceci allant dans le sens d’un meilleur rendement. Scuderi annonce plus de 6000 tr/min (pour un moteur qui n’effectue qu’une rotation par cycle), plus de 140 ch/litre pour la version turbo, une baisse de 80 % des NOx, un rendement amélioré de 15 à 20 %, et un taux de compression pouvant atteindre… 100:1 !!
« Le groupe Scuderi prévoit une évolution constante de cette technologie, une fois que les principaux acteurs de la communauté technique commenceront à travailler sur ce moteur, chacun apportant ses propres améliorations en vue d’atteindre des niveaux de rendement encore plus élevés. » On est impatients de voir ça.

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