Quelques jours seulement après la présentation de la Lancer FQ-330 SST, Mitsubishi Cars UK remet le couvert. Et le menu s’est encore épicé, de quoi donner un peu plus l’eau à la bouche. Et en effet, le monde entier est susceptible de saliver devant une Lancer Evolution – de production – surpuissante, mais, seuls les habitants de Grande-Bretagne pourront satisfaire leur faim de parcours, techniques et sinueux. Bien que tous ne pourront pas se l’offrir…

Cette nouveauté est la plus rapide et la plus puissante des Evolution de dixième génération. Il ne s’agit pas d’une des nombreuses préparations indépendantes et plus ou moins fiables, mais bel et bien d’une production Mitsubishi. Précisément Mitsubishi Cars UK, puisque seul le pôle britannique du constructeur propose de tels modèles. La FQ-400 conserve le 2.0 turbo MIVEC (Mitsubishi Innovative Valve timing Control) du reste de la gamme. Il est ici profondément remanié jusqu’à développer une puissance de 403 ch à 6500 tr/min et un couple de 525 Nm à 3500 tr/min. On survole vraiment les caractéristiques moteur de la version initiale, celle qui nous est autorisée. Mitsubishi a réussi à sortir plus de 200 ch/l (et une garantie de 36 mois) avec l’aide d’injecteurs à haut débit, d’une recartographie moteur et d’un échangeur plus volumineux. Le turbocompresseur a lui été revu en profondeur (frictions internes, tenue à de hautes températures) pour offrir une meilleure réponse et diminuer son retard d’activation. Mitsubishi a déjà tenté l’expérience avec une FQ-400 issue de l’EVO VIII, mais son temps de réponse démesuré la rendait inefficace.

L’architecture et le fonctionnement du châssis n’ont pas connu de gros changements. Seules quelques caractéristiques viennent parfaire l’assise et l’encrage de l’auto sur le bitume. Les voies sont élargies, ce qui ne gâche rien côté look, les suspensions adoptent toujours des ressorts Eibach et des amortisseurs Bilstein mais l’assiette s’abaisse de 30 mm. Les jantes de 18 », plus légères, supportent des enveloppes ‘quasi semi-slicks’, des Toyo Proxes R1R très peu rainurées. À tout cela restent associés les différents systèmes électroniques dont le S-AWC (Super All Wheel Control) qui porte bien son nom et comprend trois modes de réglage : tarmac, neige et gravier. Sans oublier tous les systèmes actifs, de contrôle de la stabilité, du différentiel central et du contrôle du lacet. Tout cela pour canaliser l’énergie des 403 ch, car dans cette version FQ-400 ils sont emplis de fougue et arrachent le 0 à 100 km/h en 3,8 sec. À peu de chose près ce que demande une 911 Turbo lors du même exercice. Cependant on aimerait bien le voir pour le croire, et en profiter au passage. Face aux 310 km/h de la Porsche, l’anglo-japonaise s’incline, un limiteur électronique venant stopper son élan à 250 km/h. Mais sur une telle voiture, là n’est pas le plus important. Ce qui l’est à coup sûr en revanche, ce sont les capacités de freinage. C’est pourquoi le système signé Alcon a été revu, et continu de s’associer à un ABS Sport, afin de rester de premier ordre.

La carrosserie reçoit quelques éléments spécifiques de circonstance. Des ouïes supplémentaires, une lame avant et un diffuseur arrière en fibre de carbone avec un tout nouvel échappement central intégré. Dans ces conditions, les tarifs commencent eux aussi à être relevés. Pour 50 000 £… Pardon, pour 49 999 £ (- de 58 000 €) Mitsubishi offre également les sièges Recaro, le levier de vitesse en carbone, un système audio CD avec disque dur de 30 Go, la navigation, le Bluetooth… Mais surtout un châssis d’excellence et cette fois-ci, un moteur de 400 ch ! Autant que la Mitsu au pavé, la concurrence est scotchée.

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