Depuis le concept-car présenté à Detroit en 2005, cette supersportive est bien souvent passée pour une indécise, feintant de ne pas sortir, d’être enterrée puis, refaisant surface à la – bonne – surprise des observateurs de la production automobile. Car cet imposant coupé sport vaut bien le détour par le petit constructeur Lexus, dérivé haut-de-gamme du géant Toyota. Malgré les énormes pertes financières de ce dernier pour l’année 2008, le développement de la LF-A est toujours en marche, faisant une longue étape de 24 heures intensives dans l’enfer du Nürburgring.

En effet, un prototype ‘course’ de la LF-A participe à cette épreuve d’endurance pour la deuxième année consécutive. Deux voitures sont engagées par l’équipe japonaise Gazoo Racing. Au volant, des pilotes professionnels, pilotes de développement Toyota, et un homme, surnommé Morizo, qui n’est autre que le futur patron de Toyota, Akio Toyoda, petit-fils du fondateur de la marque, et qui avant de prendre ses fonctions au mois de juin prochain, participe à une des plus célèbres courses automobile au volant d’une de ses voitures… Chose suffisamment rare pour être signalée ; un patron ayant une licence de pilote… Et bien que la situation actuelle ne soit pas ce que l’on pourrait appeler propice, Akio Toyoda souhaite l’apparition de modèles performants au sein du groupe Toyota. Il a d’ailleurs lui-même participé au développement de la Lexus IS-F, et aimerait voir le retour de quelques modèles sportifs tels que la Celica ou la Supra. Les 24 H du Nürburgring sont donc une excellente occasion de le souligner.

La compétitrice LF-A possède un V10 4.8 de 500 ch placé en position centrale avant. Tout est mis en œuvre pour optimiser l’équilibre de l’auto par la répartition de ses masses. Ainsi, la boîte de vitesse est rejetée à l’arrière, tout comme le système de refroidissement du moteur et ses radiateurs. La LF-A de Gazoo Racing court en Division 2 SP8 réservée aux moteurs de ‘presque-production’. Le bloc de la LF-A produite devrait donc être ‘presque’ celui de la voiture de course. Est espéré un V10 approchant les 5.0 litres et développant plus de 500 ch. Et toujours suivant la même architecture transaxle, la boîte de vitesse devrait être manuelle à commande séquentielle. Depuis les derniers clichés effectués (notamment, encore et toujours, sur la Nordschleife ; elle pourrait s’appeler LF-N), le prototype de la version routière a connu quelques évolutions de-ci de-là : les feux arrières et le pare-chocs avant ont été redessinés. On a également pu la voir avec une aile rétractable, un diffuseur, et trois sorties d’échappement centrales.

La Lexus LF-A de production est attendue au Tokyo Motor Show 2009.

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