La lutte entre Ferrari et Lamborghini est si passionnante qu’avec elle, j’ai parfois réussi à intéresser (ou du moins, à ne pas trop saoûler 😉 ) des personnes n’ayant absolument aucune affinité pour l’automobile. De fait, si un producteur de Hollywood lit ces quelques lignes – l’espoir faisant vivre, c’est bien connu – nous pensons qu’un film à ce sujet serait l’assurance d’un carton au box office. Oubliez les règlements de compte de ‘The Godfather’, ici ce serait Ferrucio Lamborghini se faisant traiter de "cul-terreux de paysan qui entrave que dalle à la mécanique de sport" par Enzo Ferrari, avant que le premier ne tourne fièrement les talons pour aller plancher sur sa première supercar … avouez que ça aurait de la gueule!

En attendant, on peut toujours se consoler en se disant qu’en Italie, la passion automobile est plus vive que jamais, et les vieilles histoires de guerre entre les marques ne sont jamais totalement éteintes. Il suffit de voir à quel point Alfa Romeo a été obligé d’insister pour revenir sur le marché de la supercar, parce que Ferrari lui bloquait le passage (comme au bon vieux temps) au sein du groupe FIAT, tout comme il suffit pour s’en convaincre de jeter un oeil à cette photo. En effet, il ne s’agit pas d’un trucage, mais bien d’une publicité officielle de Lamborghini mettant en valeur une boucherie chevaline de Sant’Agata Bolognese (le village où sont construites les Gallardo, Murciélago et Reventon) … or, vous aurez remarqué, j’en suis sûr, que le cheval cabré de l’enseigne paraît familier … et oui, chez Lambo, on affiche sa volonté de vouloir "bouffer du cavalino rampante", et de vouloir "croquer de la Ferrari". On attend avec impatience la réponse de Maranello, mais pour l’heure, chapeau bas à Lamborghini pour cet humour acerbe, certes, et pourtant finalement bien sympathique! 

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