Le Salon Rétromobile 2009 l’a démontré, les voitures électriques performantes ne datent pas d’hier. Mais malgré l’avancé des sciences et technologies, bien peu de constructeurs sont aujourd’hui capable de sortir de tels projets. Les petites entreprises qui se concentrent sur la question sont finalement plus efficaces à l’image de Tesla pour le tout électrique ou Fisker avec l’hybride série.

RUF, petit constructeur allemand connu pour ses créations basées et inspirées par Porsche, tente l’expérience – en partenariat avec Siemens Corporate Technology – en troquant le flat six d’une 997 cabriolet contre un moteur électrique. Celui-ci est positionné en avant du train arrière et développe une puissance de 367 ch et un couple de 950 Nm disponible dès les plus bas régimes. À l’origine du projet, Alois Ruf ne voyait pas pourquoi il ne pourrait propulser une de ses voitures grâce à l’électricité alors qu’une installation hydroélectrique fournie 35 million de kWh par an au réseau électrique allemand. De plus, il estime que la passion automobile et le respect de l’environnement n’évoluent pas sur deux chemins séparés. La passion, ils l’ont chez RUF depuis longtemps, quant à la bienveillance environnementale, elle fait ses premiers tours de roues sous le nom évocateur de eRUF Greenster. Une appellation faisant référence à son mode de fonctionnement écologiquement respectable, et à sa teinte d’un vert sombre, très forêt noire. Sa carrosserie a d’ailleurs une autre particularité qui en ravira certains, en la présence d’un montant B style rétro Targa. Cela lui permet aussi de se distinguer au premier coup d’œil d’une 997 cabriolet. On peut ajouter à cela, une vitre arrière en matériau plastique, des jantes cinq branches de 19 pouces ou des freins céramique.

La distinction ne s’arrête pas là puisque la eRUF ne laissera elle, entendre que les bruits aérodynamiques et ceux de roulement. Certainement une drôle d’impression à 250 km/h, sa vitesse de pointe. Et malgré ses 1695 kg, elle accélère fort: de 0 à 100 km/h en 5 secondes. Précisons que cette voiture n’a rien d’un coup d’épée dans l’eau, car il est vraiment prévu de la produire. Le modèle présenté à Genève est équipé d’un moteur central et de batteries lithium-ion lui permettant une autonomie de 250 km, et jusqu’à 320 km avec un pack de batteries plus important. La version qui sera commercialisée en petite série l’an prochain aura un double moteur et le système eDrive qui permet de charger les batteries en moins d’une heure sur une sortie 400V, et pour la première fois sur un véhicule électrique, de décharger sur le réseau si nécessaire.

Avec cette Greenster, RUF fait une proposition intéressante alliant performance et écologie, en y ajoutant même un style. L’élément qui pourrait en refroidir quelques-uns et qui changera probablement beaucoup par rapport à la base de travail (‘vroum’ du flat six et position en porte-à-faux arrière), ce sont les sensations au volant – certainement présentes, mais différentes – et l’équilibre dynamique de l’auto.

Laisser un commentaire