L’idée n’est pas nouvelle et Ferrari s’y intéresse déjà depuis quelques temps. Utiliser un deuxième moteur, électrique, afin de propulser les roues directrices de ses autos, en plus du traditionnel bloc thermique en V de huit ou douze cylindres. On obtient alors une Ferrari à motorisation hybride et quatre roues motrices. Ce projet est définitivement réaliste depuis que la firme italienne a déposé un brevet de plateforme hybride de ce genre en début d’année. Cette technologie pourra être disponible aussi bien avec les moteurs placés à l’avant qu’à l’arrière, plusieurs agencements étant d’ores et déjà prévus. Il ne faut cependant pas attendre une telle installation avant de nombreux mois.

Quelle que soit la disposition choisie, cette hybridation conserve un même principe : un moteur thermique entraîne deux roues d’un même train (en l’occurrence le train arrière) par l’intermédiaire d’un différentiel, le moteur électrique se chargeant des deux autres roues, là aussi grâce à un différentiel. Dans certains cas, Ferrari envisagerait aussi l’option de deux moteurs électriques placés directement dans les roues.

Cette double motorisation n’a pas pour but une économie de carburant, mais une amélioration du comportement dynamique, dixit Ferrari. Aucun doute à avoir sur ce dernier point car la propulsion électrique entre en jeu lorsque les conditions d’adhérence sont défavorables, améliorant ainsi le comportement et les performances. Cependant on peut penser qu’à l’heure de la commercialisation, Ferrari en profitera tout de même pour communiquer en douce sur le côté ‘hybride’, mot magique qui sonne comme un remède contre la fureur des plus écologistes. Pour le moment, il s’agit peut-être de rassurer les puristes. Ferrari n’a pas l’intention de fabriquer des Lexus (avec tout le respect que l’on doit au travail de Lexus…). D’ailleurs, ce système est censé être léger afin de ne pas dégrader les performances.

Les documents du brevet précisent : « Le but de cette invention est de fournir un véhicule à quatre roues motrices avec une propulsion hybride […] étant en même temps facile et économique à produire. » Facile car les deux moteurs thermique et électrique sont bien séparés. « Le mode intégrale qui peut être engagé permet au conducteur de décider d’utiliser les deux ou quatre roues motrices. Ainsi, il peut utiliser le train moteur arrière lors de conditions optimales d’adhérence et les deux trains moteurs lorsque ces conditions se dégradent. » Car les gommes ultra larges sous la pluie, ce sont les joies de la glisse.

En clair, pour ceux qui s’inquiéteraient ; pas de panique. On aura toujours des Ferrari de type propulsion et des moteurs transalpins, comme on les aime. Une singularité tout de même : il sera possible – c’est-à-dire rien d’obligatoire – de démarrer en tout électrique et de rouler ainsi jusqu’à environ 20 km/h, en silence… En quelque sorte, le calme avant la tempête…

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