L‘automobile est tout de même un formidable miroir de notre société, et ce depuis ses débuts. Alors qu’on jure l’automobile morte et enterrée, la voilà qui se renouvelle. Actuellement chassée des villes, on se focalise sur la puissance et la pollution : et quid de l’avenir plus lointain ? Un sondagé daté du 22 mai s’est posé la question… Organisé pour Syntec Numerique par Odoxa, il couvre un panel de 999 ‘Français représentatifs’ (sic).

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On ne sera pas étonné d’apprendre que la principale crainte des dits internautes concerne la sécurité : 45% estime que la responsabilité en cas d’accident représente le principal frein au développement des voitures autonomes. Il faudra légalement trancher la responsabilité en cas d’accident : l’éditeur du logiciel de conduite, le fabriquant de la voiture ou encore le ‘pseudo’ conducteur ?

Le piratage informatique des véhicules représente également un risque important aux yeux de la population. 43 % des Français considèrent que c’est l’une des principales limites au développement de la voiture autonome. Dans le même ordre d’idée, 23 % d’entre eux attendent des réponses en matière de protection des données personnelles enregistrées par la voiture autonome.

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57 % des Français l’affirment, la voiture autonome sera un jour généralisée au plus grand nombre. Sur l’échéance en revanche, ils sont plus réservés : 5 % y croient d’ici 2020, 18 % d’ici 2030 mais le plus gros contingent (34 %) n’imagine pas les routes françaises sillonnées par des voitures intelligentes et connectées avant 2030 minimum. Actuellement, près d’un tiers d’entre eux (36 %) se sentirait à l’aise à l’idée d’être assis à la place du conducteur sans avoir à tenir le volant.

« Pour une majorité de nos concitoyens, l’industrialisation des voitures intelligentes paraît inéluctable et ses bénéfices sont déjà largement perçus (sécurité, stationnement, embouteillage, maintenance…). Ce n’est plus qu’une question de temps. Cette profonde mutation de l’industrie automobile représente un modèle et un espoir pour l’ensemble des secteurs traditionnels qui réalisent que le logiciel est désormais au cœur de leur transformation numérique à venir », conclut Muriel Barnéoud, Présidente du Collège éditeurs deSyntec Numérique.

Bien évidement, les esprits chafouins ne pourront s’empêcher d’être inquiets. On sait aujourd’hui que les rares catastrophes aériennes sont causées principalement par des machines. Cependant, les constructeurs d’avions n’ont de cesse que de vouloir inverser ce phénomène, tant l’automatisation poussée à outrance se fait au sacrifice de la formation des pilotes…

Et vous ? Que pensez-vous des résultats de cette étude ? Etes-vous prêts à passer à la voiture autonome ? Quel est son avenir ? Est-ce inéluctable ?

Vos réponses nous intéressent ! A vos claviers !

9 Réponses

  1. Rom

    Qu’une voiture puisse avancer toute seule dans la circulation ne m’étonne pas, mais comment réagit-elle lors de situations imprévisibles: Une voiture en sens inverse sur l’autoroute, une voiture à l’arrêt sur la voie alors qu’il y a une ligne blanche, une double voie qui se resserre, une voiture qui tourne à gauche à un feu et bloque la circulation alors que la voie de droite est libre, panne d’un feu stop, changement recent de sens de circulation, transformation d’une voie normale en voie/couloir de bus, gestion de la sortie d’un stop qui donne sur une voie bouchée qui n’avance pas… Des exemples simples que l’on rencontre dans la vie de tous les jours mais qu’il n’est pas possible d’informatiser. En dehors des accidents, est-ce que ça ne risque pas de créer de la lenteur et donc d’apporter une problématique supplémentaire dans les centres villes?

    • Joel

      Je pense au contraire que si tout ne peut se prévoir informatiquement, avec la montée en puissance du e-learning, c’est à dire la machine qui apprends et qui au final choisis le choix le plus judicieux devant une situation imprévu, il est tout à fait possible de laisser circuler des voitures autonomes.

      Je reprends ton exemple de la voiture en sens inverse. Les radars/caméras actuelles voient environ à 200m et peuvent percevoir les trajectoires. La voiture autonome percevra donc aussi vite qu’un homme qu’une voiture vient en sens inverse et contrairement à l’homme elle pourra peut-être l’éviter au dernier moment car elle n’aura pas « peur ».

  2. YannPlusquellec

    A mon avis, la voiture autonome ne peut pas raisonnablement s’envisager à grande échelle dans les conditions de circulation actuelles, pour les raisons qu’invoque Rom très justement. Ça ne pourra marcher que quand TOUTES les voitures seront autonomes et automatisées, ou alors il faudra leur réserver des voies, (je dirais plutôt des « rails ») spécifiques sécurisées, ce qui dans un cas comme dans l’autre repoussera le terme bien plus loin que 2030… 2030 c’est demain!
    Quand à la lenteur, je pense sincèrement que la question n’aura plus lieu de se poser: avant de connaître l’ère des voitures autonomes, on vivra l’ère de l’automobile privée interdite ou à vitesse limitée à 15 km/h dans les centre villes, à 40 sur les périphériques, 60 sur nationales et 80 maxi sur autoroutes… Et même alors, il y aura encore des voix pour s’élever contre l’insécurité due à la vitesse! De toute façon il n’est pas besoin d’être extralucide pour être convaincu que la vitesse en automobile, telle que nous l’avons connue, c’est bel et bien FINI. Et avec des vitesses légales de cet ordre là, la conduite humaine sera tout bonnement insupportable: faire un trajet de 500 km sur autoroute (payante) à 80, ce n’est pas humain. La seule solution envisageable alors sera de laisser le pilotage automatique s’en charger pendant que les passagers feront la sieste, taperont la belotte, ou alors s’immergeront en réalité virtuelle à piloter les bolides de 300 ch de Gran Turismo 10 à 500 kmh dans les rues de New york ou de Pékin ou d’ailleurs en faisant le maximum de dégâts et de victimes…pour avoir simplement l’impression de vivre un peu, quoi !

    • Adrien Malbosc

      Permettez-moi de vous dire que je ne suis pas d’accord. Pour n’avoir eu que des véhicules anciens, l’électronique est une bénédiction au quotidien et les pannes sont nettement moins fréquentes. Rappelons qu’un avion moderne est gavé d’électronique, et que les accidents dus aux défaillances technologiques sont archi rares. Si on peut atteindre un tel niveau de sécurité pour des engins de 150 tonnes se déplaçant à 10 000 m d’altitude à 850 km/h, je sais qu’on peut le faire pour des autos. Mais à quel prix ? Et dans combien de temps ? Et pour combien de temps ? Et dans quelles quantités ?

      • Anonyme

        vous oubliez l’essentiel il y aura toujours des personnes qui seront contre ce genre d’évolution et moi j’en fais parti ! de l’aide a la conduite pourquoi pas, mais se faire transporter sans toucher le volant ou est l’intérêt, quand a l’électronique fiable…..on doit pas être sur la même planète automobile! l’électronique pour un drone oui mais il y a un monde excusé du peu, entre un avion et une voiture. tout ça pour dire que, même si les voitures deviennent autonomes elles ne remplaceront jamais l’instinct et l’anticipation du conducteur ou le petit coup de volant qui fait tout !
        tiens une remarque tant qu’on y est: les poids des voitures???
        leur consommation et les réels

  3. goespeed

    « On sait aujourd’hui que les rares catastrophes aériennes sont causées principalement par des machines. »
    Objection votre honneur ! les mauvaises réactions des pilotes dans un environnement de plus en plus automatique sont souvent en cause. C’est le danger de l’automatisation qui rend la main à un humain qui ne peut pas être préparé à réagir car dans 99% des cas il regarde la machine bosser.

    mais je suis pour a 100% pouvoir pioncer sur l’autoroute pendant que ma googleCar roule à 180km/h 😉

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