Le moins qu’on puisse dire, c’est que la renaissance de Maybach en 2002 ne s’est pas soldée par un immense succès. Luxueuse et douteuse par sa décoration, trop proche esthétiquement de la Mercedes Classe S dont elle dérivait, elle s’est heurtée de plein fouet à la Rolls Phantom, qui actualisait brillamment le langage stylistique de la marque, offrant pour le prix de la Maybach une classe d’un tout autre niveau.
Mercedes a stoppé la production des 57 et 62 en 2013, on pouvait donc imaginer que chat échaudé craignant l’eau froide, l’appellation Maybach serait remisée dans le placard de l’histoire. Que nenni !
La voilà qui réapparait, mais façon petit bras car elle ne désigne désormais plus qu’une variation dans la gamme, jouant en matière de luxe le rôle d’AMG en matière de sportivité.

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En clair, on parle désormais de Mercedes-Maybach, ce qui désigne une Classe S rallongée de 20 cm (5,45 m au total) et à la partie arrière redessinée. Dans l’habitacle, on retrouve le tableau à grand écran TFT de la grande berline étoilée, les superbes sièges arrière individuels de l’ancienne Maybach, ainsi que son toit translucide. Le tout dans une ambiance hyper luxueuse, associée à une décoration, ma foi, bien moins pire que ce qu’on a pu voir précédemment.

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De là à aller détrôner les Phantom et Bentley Mulsanne… Même les diffuseurs de fragrances ne devraient pas suffire. En gros, c’est la même formule que celle de 2002 mais en moins criard (et moins cher à développer).
Sous le capot, on retrouve les V8 4.7 biturbo (455 ch) et V12 6.0 biturbo (530 ch) déjà vus dans la Classe S. Puisque la Mercedes-Maybach est optimisée pour une conduite avec chauffeur (avec un système de communication avant/arrière associé à la hifi Burmester), on s’étonne presque de ne pas trouver de motorisation hybride, ce qui lui aurait donné un avantage sur la concurrence en termes de coûts d’utilisation, car cette limousine sera, on le devine, d’abord achetée par les grandes sociétés et les palaces pour véhiculer des huiles.
Tout ceci manque en tout cas sérieusement de glamour, donc pour donner un peu de piment à ce auto, pourquoi ne pas créer une Mercedes-Maybach-AMG de 700 ch ? Ce serait inutile ? C’est tout l’intérêt de la chose !

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6 Réponses

  1. Adrien Malbosc

    Ce véhicule d’une laideur rare semble reproduire à l’identique les erreurs de sa devancière ! Une identité stylistique calquée sur la Class S, un rallongement pataud et balourd, un mauvais gout assumé à l’intérieur… Et toujours ce manque de légitimité face aux Bentley ou Rolls installées depuis des lustres.

    • lionel

       » semble reproduire à l’identique les erreurs de sa devancière ! Une identité stylistique calquée sur la Class S, un rallongement pataud et balourd, un mauvais gout assumé à l’intérieur »

      100% d’accord avec ça même si je trouve qu’à l’extérieur, une classe S a toujours eu du style et particulièrement cette génération

      Pour la légitimité je n’y ferait pas attention c’est pas ce que je regarde sur une voiture et la concurrence avec Mercedes a au moins le mérite de faire progresser Rolls Royce du point de vue technologique, et au moins on peut faire réparer une Mercedes partout, pas une Rolls, mais il lui manque le plafond étoilé de Rolls

  2. Rom

    Elle ne reproduit pas le même schéma puisque cette fois, elle est une finition exclusive à l’image des Daimler sur les anciennes XJ. Je trouve ça malin, et c’est beaucoup moins risqué et couteux que la conception d’une nouvelle auto, même en partageant un certain nombre de pièces.
    En terme de légitimité, ce n’est pas vrai. La saga des Classe S le démontre, elle a toujours été la limousine la plus diffusée parce qu’incontestablement la meilleure. Oui, elle n’a pas le charisme d’une Rolls (Phantom, parce que la classe S Maybach n’en a pas moins qu’un Ghost) ni d’une Bentley (là aussi, attention à ne pas confondre Mulsanne et Flying Spur!!).
    Et même si on peut ne pas la trouver jolie, impossible de parler de laideur. Rien ne choque, rien n’est affreux! Quand à la finition intérieure, si on prend en compte l’ensemble des critères essentiels: qualité, finition, assemblage, contenu technologique et design, elle peut donner des leçons à ses concurrentes anglaises.

    • monsterjayjay

      Effectivement, Maybach devient qu’une finition et non un modèle à part ! AMG est la version sport chez Mercedes, ici la Maybach a vocation à donner plus de confort que les modèles normales ! Aucun intéret de proposer une version Maybach AMG ! Et non, ce n’est pas laid, je trouve ça même beau. Faut-il rappeler qu’il y aura une version Pullman bien plus bling bling que cette version. Quant à la concurrence, il me ne semble pas que la Bentley continentale Flying spur soit au top des ventes ou qu’elle soit magnifique, idem pour la Mulsanne qui court après Rolls Royce ! Bref, à part Rolls Royce qui est une marque à part grâce à son univers unique et son histoire que BMW a su fructifier et rentabiliser mais ce n’est pas le même prix que la classe S. Si on devait comparer, Rolls Royce c’est la Ferrari du confort alors que la Classe S, ça serait la Porsche. Et la Bentley, on pourrait dire Maserati ou Aston Martin !

  3. Loodge

    Et pourtant, personnellement, l’ancienne Maybach avait toutes les armes pour concurrencer la RR Phantom. 5.57 m et 6.20 m et une largeur plus importante.
    Il n’y a qu’à regarder l’espace intérieur de la Maybach 62 (ou la 57!) et la comparer avec l’espace intérieur de la nouvelle S….
    Certes, la nouvelle S est plus moderne et plus stylée que l’ancienne Maybach mais je trouve qu’elle n’a pas sa prestance ni son raffinement commercial.
    Mais bon, cela n’engage que moi….et ne n’est pas la version Pullman qui sortira bientôt qui changera la donne.

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