Le petit cheval de bataille de Mercedes voit sa 5ème génération sortir. La nouvelle Classe C, concurrente directe des Audi A4 et BMW série 3, ne reçoit à son lancement que des moteurs à 4 cylindres, en essence et en diesel, de 115 à 238 ch. Si elle s’inspire esthétiquement de la Classe S, parvient-elle à satisfaire les amateurs de conduite ?

Technique

La nouvelle Classe C tient ses promesses en grandissant, perdant du poids et étant moins polluante que l’ancienne génération. Etirée de 9,5 cm, elle est désormais plus longue qu’une Classe E W210 (celle avec les double optiques rondes à l’avant). On pourrait penser que la Classe C s’alourdit du fait de cette rallonge mais les ingénieurs de chez Mercedes ont eu la bonne idée d’utiliser l’aluminium pour plus de la moitié de la carrosserie. Le résultat est sans appel : – 100 kg par rapport à l’ancien modèle.

car_photo_591202_25

Mécaniquement, la recette ne change pas : la puissance est portée aux roues arrières, soit à l’aide de la boîte 7G-TRONIC soit plus rarement la boîte manuelle à 6 rapports. La version 4-Matic, gage de sécurité sera aussi proposée sur les différents modèles de la gamme.

Mercedes offre le meilleur de sa technologie, en proposant tout ce qui est sur la Classe S, que ce soit de série ou comme option. De série, cette Classe C se dote du système anti-collision capable de freiner la voiture en cas de déficience du conducteur. La suspension pneumatique est proposée en option.

Au volant

La Classe C ne récupère pas seulement le look de la Classe S mais aussi les sensations de conduite. En clair, le côté très dynamique de l’ancienne Classe C a été très atténué, au profit du confort. Un choix qui peut se comprendre, tout le monde ne goûtant pas à la touche de sportivité offerte dans les Audi A4 et BMW Série 3.

car_photo_591196_25

En tout cas, la nouvelle Mercedes fait le plein de technologie embarquée. A basse vitesse, c’est une vraie mini-limousine, douce, silencieuse et extrêmement bien amortie. A vitesse de croisière, elle se révèle presque aussi silencieuse qu’une Classe S et s’il faut parfois durement solliciter le 4-cylindres pour en extraire le meilleur, tout reste calme à bord . Un auto vraiment agréable sur long trajet en somme.

En revanche, sur routes plus techniques, la Classe C n’est clairement pas à son aise. Sa nouvelle direction électrique apparaît précise mais totalement dépourvue de sensations. Ce manque de ressenti est vraiment regrettable car sur la Classe C précédente, la direction constituait une qualité majeure. La transmission automatique est trop lente dans son mode par défaut ‘Confort’ mais trop agressive en modes ‘Sport’ et ‘Sport plus’, sur les modèles équipés du sélecteur de programmes de conduite. Il n’y a pas de mode manuel à proprement parler : on a la possibilité d’engager le rapport que l’on souhaite mais 10 secondes après, le système revient sur ‘Drive’ automatiquement.

Ne comptez pas désactiver les systèmes de contrôle de stabilité. S’il était encore possible de survirer, même modestement, avec l’ancienne génération, c’est désormais terminé avec ce nouveau modèle : le dynamisme des roues arrières motrices est effacé et l’on pourrait se croire dans une traction.

Les 2 moteurs diesel sont assez réticents à monter dans les tours, assez logique en fait, mais offrent un punch tout à fait honorable à mi-régime. Le modèle essence C200 de 184 ch offre des prestations décentes mais la vigueur du propulseur se voit étouffée par une boîte trop longue : par exemple, la 2ème monte jusqu’à 112 km/h…

En conclusion cette Classe C, très confortable, propose des performances convenables mais ne procure guère de sensations à son conducteur.

car_photo_591208_25

Face à la concurrence

Comme prévu, cette nouvelle génération se positionne dans la même gamme tarifaire que ses concurrentes germaniques. La C220 Bluetec est à peine plus chère, entre 500 et 800 € de plus que ses rivales 320d et A4 2.0 TDI. Mercedes justifie ce prix par un équipement de base plus garni, c’est dans l’ensemble assez vrai.

Pour le reste

Nous avons pu essayer brièvement la C400 équipée du V6 turbo en version 4-MATIC. Ce moteur est puissant et très agréable au volant accompagné d’une jolie sonorité. Cependant, le châssis n’offre pas plus de sensations que dans les modèles à 4 cylindres, bien dommage…

Source : EVO

car_photo_591205_25

 

Essai Mercedes Classe C, baby Classe S ?
Moteur (4 cylindres) : 116 à 238 ch CO2 : 100 à 153 gr Prix : à partir de 34 000 €
MOTEUR75%
COMPORTEMENT65%
QUALITE & DESIGN90%
CONFORT & PRATIQUE95%
EMOTION40%
Les +
  • Confort surprenant
  • Moteurs 4 cylindres efficients
  • Voiture faite pour voyager
Les -
  • Châssis inerte
  • Manque de modèles performants
  • Direction peu communicative
73%Note Finale
Note des lecteurs: (64 Votes)
52%

3 Réponses

  1. Speed

    Version « basique » en 4 pattes moins dynamique que la génération quelle remplace, comme la précédente, etc.
    On à l’impression que c’est un peu une génération sur deux chez Mercedes un coup confort, un coup un peu plus « punchy ».
    Attendons de voir l’AMG pour ce qui est du vrai sport (ou du moins de la bonne dynamique) mais déjà cette Classe C me plait moins que la précédente génération (aura t’on droit au version coupé, peut être plus énergique?), en partie à cause du style plus « mou » et surtout du comportement, plus « étouffé ».
    La fin du M156 6,2l atmosphérique va être un coup rude aussi pour la version AMG. Si le 5,5l est très bon, il lui manque le supplément d’âme de son aïeul.
    Dire que Schumacher faisait du développement dans cette auto deux semaines avant son tragique accident de ski. Je me demande bien au vues de ce que je lis, son « apport » à l’ensemble. Peut être les événements récents aideront les ventes de ce modèle, de manière glauque!!!

Laisser un commentaire