Porsche bat ses records de vente en 2013 mais ne compte pas s’arrêter là. Avec l’arrivé du petit frère du Cayenne, le Macan, la firme de Stuttgart prétend vouloir en vendre 50 000 pour l’année 2014. A titre de comparaison, 84 000 Cayenne sont sortis des chaînes de production en 2013. La gamme de moteurs qui équipent le Macan se compose de V6 uniquement, pour l’instant. Les clients pourront choisir entre un V6 diesel de 258 ch et 2 moteurs essence de 340 et 400 ch. Les deux Macan équipés des petites motorisations sont affichés au tarif de 59 873 € tandis que le Macan Turbo coûte 81 908 €.
Technique
Pas d’inquiétude, nous n’allons pas parler de la très conquérante plateforme MQB du groupe Volkswagen. Même si le nom s’en rapproche, il s’agit ici de la plateforme modulaire longitudinale (MLB) partagée avec le Q5 entre autres. Les ingénieurs de chez Porsche admettent que près d’un tiers des composants de fabrication sont partagés avec l’Audi Q5.
Les moteurs sont familiers : les deux V6 essence dotés de turbocompresseurs ont le même alésage mais des courses et taux de compression différents. Le résultat donne un V6 3,0 l et un 3,6 l du modèle Turbo. Le diesel de 3,0 l est directement emprunté à Audi même si c’est une dans version moins puissante (250 ch) que sur le SQ5 (313 ch). Tous les modèles s’équipent d’une boîte 7 à double embrayage et de 4 roues motrices permanentes via le système Torsen plutôt que le système Haldex typé traction.
Le Macan est le seul SUV compact à proposer, en option, une suspension à ressorts pneumatiques et l’amortissement piloté via la PASM (Porsche Active Suspension Management).
Au volant
Si on oublie le badge Porsche un moment, on découvre un SUV peu commun. Depuis le siège conducteur, on pourrait très bien s’imaginer à bord d’une grande berline.
En tenant compte de la taille et du poids de ce Macan, le roulis est remarquablement bien maîtrisé, même avec le châssis réglé dans les paramètres les plus confortables. Nos voitures d’essai étant montées en pneus hiver, le niveau d’adhérence est impressionnant tandis que la direction se révèle à la fois précise et bien calibrée même si le feedback reste pratiquement absent. Le niveau d’adhérence entre le train avant et arrière est bien équilibré, le sous-virage peut être effacé grâce à l’accélérateur. Lorsque le contrôle de stabilité est paramétré dans le mode le plus permissif, on peut même survirer. Sympa !
Le Macan essence de base est bien assez rapide. Son moteur monte gentiment dans les tours, profite d’un temps de réponse quasi-nul mais ne présente pas une sonorité spécialement suggestive. Le modèle Turbo pousse le bouchon plus loin avec un moteur beaucoup plus expressif, et un châssis capable de trouver l’adhérence dans des conditions délicates. Une portion d’autoroute non limitée permet de voir avec quelle facilité le Macan se hisse jusqu’à 250 km/h, limite imposée par les pneus hiver. Cela ne laisse aucun doute sur les capacités du Macan à atteindre sa vitesse de pointe, annoncée à 265 km/h.
Après découverte de ses capacités routières, il est temps de se poser la question fondamentale : le Macan est-il digne de son blason ? Les propriétaires de SUV qui découvrent la marque Porsche, seront surpris par ses qualités dynamiques, très supérieures à celles de la concurrence. Il est certainement plus agile que son grand frère le Cayenne, mais malgré les dires du marketing, ce n’est pas une voiture de sport. Dans la famille Porsche, le Macan est plus proche d’une Panamera. C’est plutôt une auto qui permet de voyager vite et sereinement plus qu’elle se satisfait d’une conduite très sportive. L’engin pèse facilement plus de 2 tonnes avec une personne à bord, donc les passagers et leurs bagages, on arrive à 2,5 tonnes. A titre de comparaison, le poids à vide est digne d’un VW T5 !
Face à la concurrence
Porsche a habilement positionné le Macan, tarifairement : il attaque les versions les plus chères de ses rivaux. Il pourra séduire les acheteurs souhaitant un Q5 ou X3 bien optionné. La marque profite en effet d’une image incroyable, grâce à des modèles comme la GT3, la 911 Turbo, la 918 Spyder, voire son retour au 24h du Mans pour à partir de cette année. On peut aussi se dire que pour pas tellement plus cher, on peut rouler en Cayenne, mais celui-ci est de nature tellement différente que jamais on n’hésitera avec lui.
Le Macan Turbo n’a pas de concurrents directs. Mais malgré ses performances en nette hausse, il n’offre pas une expérience de conduite si éloignée des versions de base.
Pour le reste
Porsche espère vendre 50 000 unités pour l’année 2014, nous ne serions pas étonnés que ce chiffre soit pessimiste, vu l’engouement des marchés américains et asiatiques pour la marque. La gamme sera élargie avec les versions 4 cylindres et un modèle très rapide badgé GTS.
- SUV compact très agile
- Performances du Turbo
- Sensations de grande berline
- Poids élevé
- Prix de certaines options
- Voiture rapide mais pas sportive
Je crois que Porsche a bien réfléchi en dotant pas la Macan d’un V8, quel qu’en fut la puissance. Il allait faire beaucoup d’ombre au Cayenne et plomber ses ventes…
Mais je sais que si Bmw créer le X3M, Porsche va être obligé de réagir
Oui ça promet peut être un X3M avec moteur de la M3/M4 et un Macan Turbo S ?
Que BMW sorte le X4 ok, il est plus compacte qu’un X6, reste sportif… Mais que Porsche s’attaque à ce type de segment est vraiment bizarre. Si on jette un oeil aux ventes Porsche en 2013, une Porshce est maintenant est un véhicule 4 roues motrices, diesel avec 5 portes !!
Eh oui, Rom!… C’est ça le progrès ! … Et c’est comme ça que les dinosaures ont disparus de la planète: L’évolution des espèces les a déclarés inadaptés !