Top Marques 2013 : Genty Akylone

Bien rares sont les entreprises hexagonales à se lancer dans la conception de supercar. Voilà pourquoi on se plait à braquer un moment les projecteurs sur un projet un peu fou, celui de l’Akylone. Un projet français né voilà 6 ans et qui se voyait exposé pour la première fois au salon Top Marques 2013.

Ce que propose Genty Automobile, petite structure basée à Vichy, c’est une supercar développée en collaboration avec des entreprises et bureaux d’études français. Une supercar visant la performance et dont la philosophie tient non pas à la surenchère technologique comme le ferait une Bugatti Veyron (Genty Automobile n’en a ni le souhait, ni les moyens), mais au gain de poids. ‘L’inspiration première viendrait plutôt de la McLaren F1’ nous a précisé Frédéric Genty, à l’origine du projet. ‘L’idée est de faire en sorte que chacune des pièces constitutives de l’Akylone soit utile et judicieusement soupesée afin d’optimiser le rapport poids/puissance et donc les performances’. Et le ratio a de quoi faire frémir : 0,92 kg/ch !

L’entreprise française s’est effectivement offert les services de 9ff pour la réalisation de sa mécanique. Un V8 6.0 biturbo à carter sec dont le bloc prend ses origines chez Mercedes et qui se voit ici gonflé à 1 200 ch (7 300 tr/min)… Une exclusivité 9ff pour le petit artisan français. Ce moteur central arrière s’accouple à une boîte robotisée à 7 rapports et palettes au volant fournie par le spécialiste Xtrac et qui envoie le couple du V8 sur les seules roues arrière. Les amortisseurs sont signés Ohlins et les étriers Mov’It, ces derniers étant associés à des disques en carbone céramique de 396 mm à l’avant. Quant à la structure de l’auto, qui se divise en trois parties (avant/centrale/arrière), elle est de type monobloc en carbone composite avec inserts en aluminium. Tout cela pour un poids de seulement 1 100 kg à vide.

L’entreprise française cherche désormais un financement pour réaliser les 15 coupés (puis 10 roadsters) prévus, d’où sa présence à Top Marques. Genty n’y expose d’ailleurs que deux maquettes, l’une en clay, l’autre réalisée en impression 3D fidèle à 99 % au dessin du modèle de production… si production il y a. ‘Une fois le financement déniché, 20 mois seront nécessaires pour la réalisation de l’auto’ nous a assuré Frédéric Genty, ‘pour un prix de vente inférieur à celui des Koenigsegg et Pagani’. Quant aux aptitudes de l’auto, ‘nous ne voulons pas lancer de chiffres de performances, il est trop facile de déclarer que l’auto dépassera les 400 km/h avant même qu’elle ne soit bien réelle’ précise-t-il, ‘même si nous souhaitons bien sûr rivaliser avec les supercars les plus performantes’.
Avis aux financeurs !