Il fallait être patient pour accéder au pavillon Cambon, boulevard des Capucines à Paris. Et bien équipé contre le froid. Car une foule assez impressionnante se presse à l’entrée, composée à 99,99 % de clients, réels ou potentiels (du moins Maserati l’espère), accompagnés de proches. Diable, cette soirée où la nouvelle Maserati Quattroporte sera présentée à un public sélectionné semble prometteuse.

En réalité, plus de 1 500 personnes auront fait le déplacement, à la grande joie des organisateurs. Évidemment, après s’être fait enregistrer, baguer comme un pigeon et contrôler par des vigiles patibulaires mais presque, il fallait jouer des coudes pour tenter d’approcher un des buffets. Par chance, je tombe sur quelques connaissances avec qui je papote, puis le show commence. Grégory Galiffi est aux manettes et lance une vidéo sur écran géant. Promenade nocturne dans Paris en Quattroporte. Au volant, la divine Margot Laffite, qui s’avère par ailleurs une pilote fort respectable. La clip se termine et, vous allez voir comme la vie est bien faite, la voilà qui débarque dans le hall au volant de la Maserati sous le crépitement des flashs. S’ensuit une interview où elle dit le plus grand bien de la voiture.

Margot Laffite et Grégory Galiffi

Interviendront également les pontes du marketing de la marque au trident. Dans cette masse humaine assez impressionnante, je parviens à retrouver la très agréable attachée de presse qui me présente à Giulio Pastore, directeur marketing de Maserati Europe. Il a l’air ravi de l’affluence et me révèle que la Quattroporte a déjà enregistré plus de 2 000 commandes, alors même qu’aucun client n’a pu voir la voiture de près. Les marchés les plus porteurs sont les Etats-Unis – logique, c’est le plus important pour Maserati – mais aussi la Chine et l’Allemagne. Il semble que cette grande berline profite d’un bon timing : la Porsche Panamera voit ses ventes chuter, la Mercedes Classe S arrive en toute fin de carrière, la BMW Série 7 ne peut plus compter sur un effet nouveauté et la reprise économique est là aux USA.

Giulio Pastore et Grégory Galiffi

Vu le monde, impossible d’approcher les deux voitures présentes dans le pavillon. Quelques confrères ont fait le déplacement, les plaisanteries aidant, le temps passe et finalement, les gens commençant à regagner leurs pénates, je parviens à me glisser dans une Quattroporte. A l’arrière, l’avant étant monopolisé depuis un bon quart d’heure par une dame persuadée de captiver les gens en racontant sa vie meeeeeerveilleuse.

Elle est pas belle ma montre ?

En tout cas, on est bien installé. Il y a plus d’espace que dans une Mercedes CLS ou une BMW Série 6 Gran Coupé, même si les Jaguar XJ et Mercedes Classe S offrent plus de volume. La finition ? De très bonne facture, en nets progrès face à l’ancienne Quattroporte, tandis que le choix des matériaux ne prête pas le flanc à la critique. Juste avant que le vigile ne presse sur la télécommande de verrouillage des portes, je réussis à glisser une fesse, puis deux, sur le siège conducteur. Position de conduite impeccable, garde au toit suffisante malgré le toit ouvrant (pas toujours évident). Et… Ok, je cède la place. En toute fin de soirée, je parviens enfin à avoir une vue d’ensemble la Quattroporte : elle dégage une prestance et une élégance qui passent mal sur les photos, même si les jeux de carrosserie gagneraient à être réduits. Gardons à l’esprit qu’il ne s’agit que de modèles de pré-série. En attendant, cette belle auto suscite de l’intérêt et c’est tant mieux car ses objectifs commerciaux sont pour le moins ambitieux. Nous aurons l’occasion de l’essayer plus longuement la nouvelle Quattroporte qu’en décembre dernier dans les semaines qui arrivent. Si le cœur vous en dit, vous pouvez aller la découvrir jusqu’au 18 mars au Motor Village, rond point des Champs-Elysées, Paris.

S.S.

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