Citroën parie sur le mélange des genres pour sa gamme DS : coupé, berline, break ? Difficile de répondre concernant la DS5. Sportive ? C’est ce que nous allons voir avec l’essai de cette piquante et originale version THP 200.

La première chose qui frappe en observant la gamme DS c’est le design très personnel de ces voitures, qui leur donne un style haut de gamme bien à elles. La DS5 ne déroge pas à la règle, en utilisant des placages d’aluminium sur la carrosserie provenant du même fournisseur qu’Aston-Martin. Technologie La base utilisée par ce troisième modèle arrivé dans la gamme DS n’est pas celle de la Citroën C5 comme on pourrait légitimement s’y attendre, vu que les DS3 et DS4 sont issues respectivement des C3 et C4. La DS5 utilise une version allongée de la plate-forme des Peugeot RCZ et 308 et de la C4. Cela signifie qu’elle partage les groupes motopropulseurs plus intéressants de cette catégorie des intermédiaires. En l’occurrence, on a le choix entre un turbo diesel 2.0L de 163 chevaux, fourni en boite manuelle ou automatique toutes deux à six rapports, un autre diesel 1.6L de 115 chevaux et en essence deux versions d’un même bloc 1.6L développant 156 chevaux en THP 155 ou 200 chevaux en THP 200 ici essayée. A noter qu’il est possible d’opter pour une version hybride sur la base du diesel 2.0L, qui se voit alors secondé par un moteur électrique agissant sur les roues arrière qui permet de dégager une puissance cumulée de 200 chevaux.

Tout cela est assez convainquant, sur le papier du moins. Ce qui l’est beaucoup moins déjà lorsque l’on pousse un peu l’inspection mécanique est l’utilisation d’un essieu arrière à simple barre de torsion. Si cette technologie peut s’avérer tout à fait honnête sur des citadines, à ce niveau de gamme et de prix, on est en droit d’attendre mieux. Le fait que la version hybride soit la seule à bénéficier d’un essieu arrière multi bras montre la recherche d’économie sur le reste de la gamme.

Au volant

L’extérieur suggestif nous met en appétit quant aux prétentions sportives de l’auto. L’intérieur ne dépareille pas : personnalisable à l’excès, la DS5 nous laisse découvrir un poste de pilotage soigné, composé de matériaux de qualité. Aluminium bouchonné sur le tableau de bord, volant à méplat, et magnifiques sièges à sellerie « bracelet de montre » soignent l’ambiance.

La THP 200 étant la version la plus intéressante de notre point de vue, les premières impressions de conduite se montrent à la hauteur : le 1.6L accélère joyeusement et s’avère coupleux à souhait. La position de conduite est irréprochable, le freinage mordant et la transmission souple et rapide. Ca se complique à la première imperfection sur le revêtement : la raideur excessive de la suspension surprend d’autant plus qu’il s’agit d’une Citroën. PSA nous avait habitués à de meilleurs compromis confort-tenue de route, le dernier exemple en date étant la RCZ. La faute incombe en partie aux très grandes jantes de 19 pouces équipant notre modèle d’essai.

Voilà qui est fâcheux pour une auto dont la vocation est de transporter quatre ou cinq passagers. Ce défaut aurait pu être facilement pardonné si la tenue de route était exceptionnellement incisive et amusante, mais ce n’est pas le cas. La DS5 vire certes bien à plat sur ses appuis, mais reste avant tout bien sérieuse. A noter que la version hybride, avec son essieu multi bras, maltraite moins ses passagers. L’adoption de ce système sur les autres versions aurait surement été bénéfique pour la DS5. Finalement, il y a fort à parier qu’une THP 200 équipée de jantes de 17 pouces doit être meilleure sur bien des points.

Face à la concurrence

Du fait de son positionnement à mi-chemin entre plusieurs segments, il est difficile de savoir avec quelle auto comparer la DS5. Une BMW série 3 ? Cette dernière offre indéniablement un agrément de conduite d’un autre niveau. Il y a finalement peu de modèles dans la catégorie qui possèdent un look aussi ravageur pour le même prix.

Pour le reste

La place à l’arrière est mesurée et trois adultes n’y seront pas à l’aise, la faute à un espace aux jambes mesuré, et à une accessibilité compliquée par l’inhabituelle épaisseur des portières.  En contrepartie, la banquette arrière se rabat correctement pour former un plancher plat.  

Edouard Alex

Essai: Citroën DS5 1.6L THP 200
Caractéristiques techniques Moteur : 4 cyl. en ligne, turbo, 16S, 1598 cm3 Puissance : 200 ch à 5800 tr/mn Couple : 275 Nm à 1700 tr/mn CO2 : 155 g/km Boite manuelle six rapports Vitesse maxi : 235 km/h (constructeur) 0 à 100 km/h : 8,2 sec. Consommation en utilisation mixte : 6,7l/100km (constructeur) Prix : de 33 950€ à 39 950€
Moteur80%
Comportement50%
Qualité & Design85%
Confort & Pratique75%
Emotion60%
LES +
  • Un design unique très réussi
  • Moteur plaisant
LES -
  • Suspensions trop sèches
  • Accès au places arrières peu aisé
70%Note Finale
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