Dans le camp des constructeurs français, Hall 1 du Mondial, les styles s’opposent. À droite une Renault Clio 4 à l’aspect bling-bling mais à l’habitacle terne et bon marché. À gauche une Peugeot 208 au style trop commun mais au cockpit plus accueillant et mieux fini. Quant aux versions sportives, même refrain.

Le petite Peugeot qui renoue avec le badge GTI semble effectivement de meilleur facture, du moins à l’intérieur. Après être monté dans la Clio me direz-vous, rien de plus facile. Le haut du volant cache toujours pour certains le bas des compteurs (un non-sens ergonomique), mais l’auto offre des baquets enveloppants alliant cuir Nappa et tissu, un équipement complet ou des pédalier/pommeau en aluminium pour souligner son aspect sportif. Car sous le capot de la 208 GTI (annoncée à 1 160 kg) se trouve le 1.6 THP des RCZ, DS3 R ou Mini Cooper S. Il développe ici 200 ch et 275 Nm (contre 240 Nm pour la Clio RS). Autre disparité avec le modèle Renault, la 208 GTI conserve 3 portes et présente une boîte manuelle à 6 rapports – relativement courts nous dit-on -, tandis que Renault ne propose qu’une boîte à double embrayage. Aussi, si la Renault devrait avoir le dessus en termes de vitesses de passage des rapports, le 0 à 100 km/h est donné pour moins de 7,0 secondes et le 1 000 m d.a. à 27 secondes côté GTI. Des chronos situés dans la bonne moyenne de la catégorie.

Mais au-delà des chiffres, Peugeot dit avoir longuement mis au point son châssis : voies élargies de 10 mm à l’avant et 20 mm à l’arrière, ressorts/amortisseurs/antiroulis retravaillés, berceau avant et traverse arrière rigidifiés. Et alors que Renault s’étale sur le confort de la nouvelle Clio 4 RS, Peugeot insiste dans son communiqué sur le plaisir de conduire et les sensations. On nous prédit même, hourra, un ‘châssis joueur’. Adieu donc le train arrière trouble-fête de la 207 RC, désespérément rivé au sol.

Si la 208 GTI ne fait esthétiquement preuve d’aucune extravagance, et c’est peu dire, elle apparaît bien plus séduisante que la 207 RC. Elle devrait également offrir un joli duel face à la nouvelle Clio RS de même puissance. Espérons tout de même que cette GTI se montre plus radicale que l’onéreuse Citroën DS3 R avec qui elle partage quelques gènes.
Les premières livraisons interviendront au printemps prochain tandis qu’à 24 500 €, la 208 GTI devrait coûter un peu plus cher que la Clio RS en version de base. À noter aussi que les 50 exemplaires de l’édition limitée 208 GTI blanc satiné/noir Onyx (25 900 €) ont été écoulés en 10 min. Mais la tâche sera toute autre pour les 5 000 208 GTI que Peugeot espère vendre chaque année en Europe.

2 Réponses

  1. Japman

    Effectivement pour être monter dans les 2 voitures citées il y a effectivement un fosse en terme de finition (bien que la Clio 4 RS présentée soit un prototype pour salon non représentatif de la version finale).
    Mais le plus troublant c la croisé des stratégie des 2 constructeurs, la ou un client de 207 RC 3P et break (et oui ça a existé) se verra plutôt dans la nouvelle Clio RS, les propriétaires de Clio 3 RS eux s’orienteront plutôt sur la 208 GTI !
    Ce n’est qu’une opinion mais chacune m’a donner l’impression d’être la descendante du modèle précédent du concurent !
    Maintenant à vous de voir 😉

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