La toute première Venom GT, modèle de production, sort de ses ateliers de Silverstone. Prête pour une livraison non pas en Europe mais aux Émirats Arabes Unis… what else ? Inspiré d’une philosophie empruntée à la Cobra – un gros bloc américain dans une petite anglaise –, Hennessey trompète depuis plusieurs mois. Annonçant l’arrivée de son ultime création. La plus impressionnante, et celle dont John Hennessey rêverait depuis tout petit. Eh bien, c’est fait. Après les prototypes, la n°01 est maintenant de sortie.
Un rêve de gosse qui prend l’apparence d’une Lotus Exige à l’échelle 1,5:1. Fini le régime banane, on en est aux stéroïdes. La petite anglaise ne l’est donc plus tellement après que son empattement ait été considérablement allongé (de 50 cm). Sans doute l’assurance de garder le cap lorsqu’approchent les 400 km/h. Également en soutien, un large aileron arrière mobile (677 kg d’appui global à 241 km/h). Parce que les 270 maxi gradués sur le compteur de vitesse ne sont pas des kilomètres par heure.
Si la Bugatti Veyron n’existait pas lorsque John Hennessey n’en était encore qu’à la bicyclette et qu’il rêvait, sa Venom GT se pose cependant comme une rivale occasionnelle pour l’alsacienne. Une de plus, outre les Zenvo ST1 ou Koenigsegg. Bien que les philosophies ne soient vraiment pas les mêmes, le rapprochement reste permis. Les puissances pouvant approcher, voire même accéder aux fameuses valeurs à quatre chiffres.
Dans le cas de l’américaine née à Silverstone, le bloc V8 6.2 d’origine GM gavé par deux turbos pourra atteindre jusqu’à 1200 ch et 1490 Nm. Un déluge de couple à se partager entre les gommes postérieures, de courageux Michelin PS2. Des versions de 735 et 1000 ch sont cependant disponibles pour les petits joueurs.
Avec une masse qui dépasse finalement de peu les 1200 kg, le rapport poids/puissance reste quasiment imbattable. Si tout veut bien passer au sol, il est annoncé un passage de 0 à 100 km/h en 2,9 sec, les 300 km/h étant atteints en 14,9 sec avant de grimper jusqu’à une vitesse de pointe estimée à 418 km/h ! Ce qui nécessite une suspension spécialement étudiée pour l’occasion, et réglable (amortisseurs KW et hauteur de caisse). Ou un solide dispositif de freinage Brembo (étriers six pistons et disques de 15 » en carbone céramique aux quatre coins). La transmission étant l’affaire d’une tout aussi robuste boîte manuelle Ricardo à six rapports (identique à celle de la Ford GT).
Chaque moteur sera préparé au Texas chez Hennessey, puis envoyé à Silverstone. L’auto y est alors modifiée depuis sa base d’Elise, et montée complète avant d’être testée puis livrée. Comme cette n°01. La première d’une série sans doute très limitée. Puisqu’à 600 000 € minimum (dans sa version de 735 ch), la bête n’a pas de quoi effrayer que la concurrence.







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