Ferrari dévoile les premières informations sur celle qu’on annonce comme la Ferrari de route la plus rapide de l’histoire. Ça n’est pas la F70 ; on attendra encore un peu. Mais une GTO, trois lettres de légende que l’on n’avait pas revues depuis 1984 et la 288 du même nom. Gran Turismo Omologata, une appellation légitime dans le cas présent. Car Ferrari n’hésite pas à qualifier cette petite dernière de déclinaison routière du terrible modèle XX ô combien exclusif.
Elle en reprend d’ailleurs certains traits extérieurs, ainsi la filiation tape à l’oeil : un immense diffuseur arrière, un capot ajouré, ou les couleurs rouge et noire (même si les heureux clients devraient pouvoir personnaliser leur belle carrosserie). On sait d’ores et déjà que la 599 est un must du Grand Tourisme, section sportive. Mais cette évolution représente l’extrême du modèle routier, associé à la férocité d’une authentique pistarde. L’efficacité (transmission ou aérodynamique) semble être portée à son paroxysme grâce à l’expérience de la compétition.
Tout d’abord, le V12 6.0 développe 670 ch (8250 tr/min) et 620 Nm (6500 tr/min). 50 ch et 12 Nm de gagnés grâce notamment : à des frottements internes réduits, l’adoption du vilebrequin de la XX ou une admission de type course. Les collecteurs sont également nouveaux, le 6-1 à l’échappement étant dérivé de celui de la 599XX. Les régimes vont encore prendre de la hauteur.
 

 
Ensuite, la 599 a reçu un petit rationnement lui permettant de ne plus peser  »que » 1605 kg. Une réduction significative (environ 100 kg) qu’il a fallu chercher un peu partout : carrosserie, habitacle, système de freinage, transmission ou échappement. Un des produits de cet effort, une accélération plus violente avec un 0 à 100 km/h qui passe de 3,7 à 3,35 sec. La vitesse de pointe progresse aussi avec l’annonce de plus de 335 km/h si l’horizon et la législation le permettent. Car on reste bien dans une voiture de route.
Mais Ferrari n’en est pas resté là puisque la 599 GTO apporte son lot d’exclusivités. Un développement châssis unique (qui devrait anihiler tout sous-virage), et l’intégration de nouveautés : seconde génération de freins carbone-céramique plus légers et performants, pneus ‘supersport’ spécialement développés par Michelin, nouveaux ressorts et anti-roulis arrière plus rigide, ou une seconde génération de suspension magnétique SCM2. Sans oublier de multiples avancées aérodynamiques ; dont les donoughts positionnés à l’extérieur des disques de frein (plus discrets ici que sur la XX). Ils améliorent leur refroidissement et l’aéro (diminuant la traînée).
En résumé, il semble que tout ait été mis en oeuvre pour favoriser la performance, pure et dure. Au détriment peut-être du quotidien, de quoi la 599 se joue plutôt bien. Madame sera moins confortable, mais cette 599 méritera sans aucun doute son blason.
Premier résultat significatif pour cette 599 GTO. Sur le circuit de Fiorano, elle boucle un tour en 1’24 ». La 599 GTB Fiorano en est à 1’26 »5, la HGTE à 1’25 »9, et la Enzo à 1’24 »9…
Et première rencontre avec le public prévue lors du Salon de Pékin, fin avril. Les 599 exemplaires n’auront pas de mal à trouver preneurs. On attend toujours les tarifs officiels. Et une réplique de Porsche avec une GT2 RS.
 
–> ici <–, le configurateur de cette 599 GTO déjà disponible.
 

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