La M5 fête cette année ses 25 ans ; on a eu droit à quelques révélations à cette occasion. Le prochain modèle en est au début de son développement. Une M5 qui, à l’image de la nouvelle gamme Série 5 qui s’annonce, va faire la part belle à la suralimentation. Une nouvelle ère pour la motorisation Motorsport.
 
Alors que BMW développe sa technologie Efficient Dynamics, la future M5 n’échappera pas aux considérations écologiques, ou tout du moins au sujet des consommations. Les émissions de CO2 devront chuter de 20 % pour se maintenir aux alentours de 275 g/km. Pour cela, et entre autres solutions, BMW va allonger les rapports de boîte au mieux.
On en vient alors au moteur, qui devra s’arranger de ces nouveaux ratios. La tâche devrait revenir au V8 biturbo qui a d’ores et déjà pris place sous le capot des X5 et X6 M. S’il restait dans cette même configuration, il pourrait alors offrir jusqu’à 555 ch à 6000 tr/min et 680 Nm de 1500 à 5650 tr/min. Une puissance plus importante et moins haut perchée, mais surtout un couple gigantesque, très, très tôt. En particulier comparé aux 520 Nm du V10 5.0 déboulant à 6100 tr/min. Une sacrée différence. Le patron du développement au sein de BMW Motorsport explique qu’ils ont été « forcés de passer à un moteur offrant un plus large couple à bas régime par rapport à un atmosphérique pour s’assurer que celui-ci puisse s’en sortir avec les rapports de boîte allongés. » « C’est le seul vrai moyen pour abaisser les consommations et émissions, tout en gardant un niveau de performances équivalent au modèle actuel ». Motorsport compte donc tailler dans les consommations ou la masse de l’auto, mais pas dans les performances. On attend de voir mais on n’en attendait pas moins de Motorsport. Il n’y a pas encore de détails précis sur les caractéristiques du moteur mais il est annoncé une augmentation du couple de 30 % face au V10.
 
Aux côtés du bloc V8 suralimenté se trouvera une transmission à double embrayage et sept rapports. Le même modèle que ce qu’embarque la M3, dans une version retravaillée. Une boîte qui a d’ailleurs été utilisée par la très singulière, car unique, M5 ‘CSL’ récemment présentée.
Le développement de la M5 ‘F10’ ; qui n’arrivera que dans deux ans ; n’en est qu’à ses débuts. Pour le moment, l’heure est à la mise au point du système de refroidissement. Le nez de la voiture se dessine alors que de nouvelles pièces entourant le moteur sont à l’étude. Le V8 va nécessiter des échangeurs de plus grande capacité et la chaleur émise par les turbos devra être correctement évacuée. Des préoccupations qui feront partie d’un système Active Aerodynamics.
 
Puis côté châssis, la M5 reprendra la base de la future Série 5. McPherson à l’avant et multibras pour l’arrière, tandis que le modèle M aura droit à une suspension active livrée au coeur d’un tout nouveau système de gestion de la dynamique. BMW annonce également une direction électrique ‘de troisième génération’ offrant – dit-on – autant de retour d’informations qu’une unité hydraulique. Et enfin, le poids étant un ennemi de la performance, la M5 devrait fournir encore plus d’efforts que la nouvelle Série 5 à ce sujet. L’aluminium en sera une des clés (utilisée en grande partie sur la partie avant du véhicule pour mieux répartir les masses) avec l’emploi de fibre de carbone. Ce dernier pourrait aussi se retrouver au niveau du pavillon et du coffre sur le futur modèle. Des éléments plus haut perchés, donc moins vulnérables et favorables à la baisse du centre de gravité.
 
La nouvelle Série 5 sera présentée au Salon de Genève en mars prochain. Pour sa déclinaison la plus sportive, il faudra attendre celui de Francfort, à l’automne 2011. On aura alors affaire à une M5 dont le caractère moteur sera sans doute la plus grande nouveauté.
 
Ci-dessous, le dernier spyshot de la nouvelle Série 5, non Motorsport.

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