Très attendue et succédant à un modèle ayant mené une carrière honorable, la Mégane III RS s’apprête à faire son entrée sur le marché des compactes sportives. Elle devra également rouler sur les traces de l’ultime version de la génération précédente, la R26-R, qui a reçu le titre de traction avant la plus rapide autour du Nürburgring. Certains entendront… la plus rapide du monde. L’enjeu est donc de taille pour cette nouvelle mouture.
Outre le design, la RS connaît de multiples évolutions et quelques nouveautés. Du mieux est même à envisager…
Esthétiquement, le modèle RS carrossé en trois portes relève le goût un peu fade, sobre et consensuel de la Mégane III. Disponible en sept coloris dont le Sport Yellow, il se distingue par ses rétroviseurs et diffuseur arrière noir brillant. On trouve aussi un bouclier avant plus près du sol, une lame avant inspirée de l’univers de la F1 et des passages de roues étendus pour accueillir des jantes de 18 ou 19 ».
Sous le capot, le 4-cyl 2.0 turbo a été sérieusement revu. 25 % des pièces sont nouvelles. Des changements concernant le turbocompresseur, l’admission variable en continu et la cartographie d’injection sont à l’origine de l’augmentation du niveau de puissance. Il sera désormais possible de compter sur 250 ch à 5500 tr/min et 340 Nm à 3000 tr/min (dont 80 % du couple disponibles dès 1900 tr/min). Conforme aux normes EURO 5, ce moteur ne devrait consommer en moyenne que 8,4 l/100 km et émettre 195 g/km de CO2. Du côté des performances, les chiffres sont en hausse grâce à un poids qui n’a pas ou très peu augmenté par rapport à l’ancienne RS. Le 1000 m d.a. est maintenant expédié en 25,7 sec, le 0 à 100 km/h ne demandant que 6,1 sec. De bons résultats comparés à ceux de la concurrence ; la Focus RS par exemple (0 à 100 km/h en 5,9 sec avec 305 ch et 440 Nm). La vitesse de pointe atteint 250 km/h. Ce moteur, revu et corrigé, sera exclusivement accouplé à une boîte manuelle à six rapports.
 

 
Comme de tradition, le comportement dynamique de l’auto a été l’objet de toutes les attentions de la part de Renault Sport. Souhaitant dynamisme mais sécurité, Renault a installé un système de management comprenant trois réglages. ‘On’ : ESP, ASR (contrôle de la traction), assistance au freinage d’urgence sont en éveil, et la pédale de droite retranscrit avec douceur les commandements du conducteur. ‘Sport’ : l’ESP est moins intrusif (ESP et ASR sont toujours actifs mais interviennent plus tardivement), la réponse à l’accélérateur est modifiée et le couple à bas régimes majoré. ‘Off’ : l’ESP est entièrement déconnecté, le temps de réponse à l’accélérateur est raccourci et le bloc envoie tout le couple disponible.
Nouvel équipement désormais proposé, la télémétrie embarquée. Baptisé Monitor, ce système permet de visualiser en temps réel de nombreuses données. Très à la mode, mais très sympa (à confirmer tout de même). Cinq écrans seront disponibles : (1) données moteur (pression turbo, température d’huile), et freins. (2) couple et puissance en temps réel. (3) accélérations longitudinales et latérales. (4) chronomètre avec fonction mémoire. (5) données de performances, enregistrement des accélérations. En plus de cet affichage de données, ce nouveau système permettra également de modifier la sensibilité de la commande d’accélérateur. En mode ‘Sport’, cinq réglages possibles de linéaire à extrême.
 

 
Dès sa sortie, la Mégane III RS proposera deux châssis spécifiques. Sport standard, pour un compromis entre confort de tous les jours et performances et Cup, idéal pour les plus sportifs. Evolution du châssis de la R26-R, la nouvelle RS reprendra le train avant à pivots indépendants. En découplant les fonctions de direction et de suspension, cela permet notamment de limiter les remontées de couple dans la direction et de favoriser la motricité. La direction assistée a d’ailleurs été recalibrée. À l’arrière, la suspension à déformation programmée en torsion a été modifiée. Elle est plus légère pour une même rigidité.
Le châssis Cup quant à lui aura le privilège du différentiel à glissement limité mécanique. Par rapport au châssis Sport, l’antiroulis sera également plus rigide de 15 %, les amortisseurs spécifiques et les ressorts auront une raideur revus à la hausse de 35/38 % avant/arrière. Des réglages plus incisifs.
La France est certes un grand pays de l’automobile, mais nos constructeurs nationaux sont quelque peu avares en offres passionnantes. Monumentale erreur. Renault Sport permet cependant à de nombreux enthousiastes de pimenter leurs transports quotidiens. La Mégane en est le modèle phare, le plus performant. La nouvelle Mégane RS sera d’ici quelques jours proposée à partir de 28 900 €. Le modèles RS Luxe s’affichera à 32 500 €. Parmi les principales options, le châssis Cup et son différentiel à glissement limité (1600 €) ou le Monitor pour un affichage des données en temps réel (300 €). Des tarifs et performances (chiffrées) bien placés pour une rude bataille face aux Focus RS, Scirocco R, Golf R, Cupra R et les autres.
 
 

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