Les nanotubes de carbone, découverts il y a peu, ont des propriétés telles que leurs applications potentielles touchent à la mécanique, l’électronique, la chimie et bien d’autres domaines. L’automobile étant un concentré de technologie et d’ingénierie, quelle meilleure destinée pour ces nanotubes…
Sans entrer dans des détails de blouses blanches, les nanotubes de carbone sont de longs fils carbonés de forme cylindrique. Ils ont des dimensions étonnantes ; quelques micromètres de longueur (le qualificatif long est donc tout relatif) pour un diamètre de quelques milliardièmes de mètres (nanomètres). Difficile à imaginer. C’est près de 100 000 fois plus fin qu’un cheveu, et de l’ordre de grandeur d’une molécule d’ADN.
Mais derrière ces dimensions ‘nanoscopiques’ se cachent des propriétés étonnantes. Ces petits tubes (ayant une structure en nid d’abeille qui relie des atomes de carbone) ont une résistance 200 fois plus importante que celle de l’acier. Ils ont même la capacité d’être ‘tordus’ dans tous les sens grâce à d’excellentes propriétés d’élasticité et de flexibilité. Ils ont également de grandes capacités dans la conduction thermique, ce qui pourrait à l’avenir permettre de limiter certaines pertes d’énergies par perte de chaleur. Mais c’est aussi dans les domaines de l’électrique et de l’électronique qu’ils sont et seront très appréciés. Et c’est Honda qui aujourd’hui expose ses recherches et, par là, sa volonté d’incorporer cette technologie dans son travail. Le constructeur japonais voit en cela l’opportunité de transporter l’électricité plus vite et plus loin avec un minimum de perte d’énergie. Des avancées qui pourraient concerner les ordinateurs embarqués (plus performants et compacts), les câbles électriques, les batteries, les cellules photovoltaïques, les matériaux composites, le stockage de l’énergie ou l’électronique des véhicules hybrides. Honda a en effet un institut de recherche aux Etats-Unis, travaillant avec des chercheurs des universités de Purdue et Louisville. Le directeur du projet, Dr Hideaki Tsuru, annonce : « Notre but n’est pas seulement de créer de nouveaux produits et technologies innovants, mais de respecter l’engagement de Honda dans la préservation de l’environnement ».
Le coût des nanotubes est évidemment prohibitif pour le moment (jusqu’à plus de 1000 € le gramme pour les plus élaborés) et les recherches sont encore longues à mener. Mais, étant donné ce que ces technologies laissent présager, nul doute qu’elles feront à l’avenir partie du monde de l’automobile.
 
 

 

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