Depuis son arrivée, la R8 a su bousculer la catégorie s’opposant avec brio à l’une des références du genre, la 911. Pas assez puissante et caractérielle avec son V8 de 420 ch, les plus exigeants ont pu le penser. Audi a répliqué, sortant une version cousine de la Lamborghini Gallardo embarquant son V10 5.2, alors ‘limité’ à 525 ch. La firme aux anneaux rajoute aujourd’hui une nouvelle corde à son instrument, lui permettant de visiter encore davantage la mélodie du bonheur sur un air de balade, sans pour autant oublier les riffs incontournables de son V10.
Car la R8 Spyder n’est (pour le moment…) proposée qu’avec la motorisation la plus imposante. Le V10 5.2 FSI garde alors les caractéristiques qu’on lui connaît ; 525 ch à 8000 tr/min, 530 Nm à 6500 tr/min, et un régime pouvant atteindre 8700 tr/min. Sans surprise, le système Quattro est présent, gardant un différentiel arrière à glissement limité. Assisté par un Launch Control livré de série, il permet au Spyder de franchir les 100 km/h en 4,1 sec depuis l’arrêt ; ce sont deux petits dixièmes de plus que le coupé. Également en léger recul, la vitesse de pointe reste impressionnante avec 313 km/h. Le choix de la transmission se fera entre une boîte manuelle de série – aux reconnaissables clink, clink… – ou une automatique R-Tronic à six rapports, en option. Cette dernière comprend un mode tout auto ainsi qu’un second, ‘manual‘, contrôlé par le levier central.
Contrairement au coupé, la R8 Spyder perd ses écopes latérales remontant jusqu’au pavillon, qui n’est plus. Elle conserve cependant de larges prises d’air alimentant en air frais son cher V10. Sa carrosserie utilise en de nombreux endroits la fibre de carbone, notamment pour le panneau recouvrant la capote repliée. Car comme tous les cabriolets Audi, la toile est privilégiée pour son style autant que sa légèreté. Elle se plie en trois parties (en 19 sec et jusqu’à 50 km/h) et se range en Z dans son compartiment. Une fois en place, ce toit amovible est compatible avec de hautes vitesses, rassure Audi.
La sécurité reste effctivement un soucis du constructeur allemand. Arceaux présents en cas de retournement ou airbags tête/thorax en cas de chocs latéraux, la sécurité est aussi active avec une transmission Quattro et un châssis space-frame en aluminium. Une structure entièrement renforcée pour un surpoids (au niveau du châssis-cage en alu) de seulement 6 kg, gage de rigidité et de légèreté – toute relative, le Spyder atteignant 1720 kg en version manuelle. La répartition des masses avant/arrière est de 43:57, des masses soutenues par une suspension à double triangulation en aluminium associée à un amortissement Magnetic Ride, maintenant un confort digne de ce nom. À noter qu’une suspension sport plus conventionnelle est disponible en option. Le sport reste en effet une préoccupation de ce Spyder, qui situe ses occupants très près du sol. La direction est hydraulique pour de meilleures sensations, le système de freinage peut être de carbone-céramique et l’ESP entièrement déconnectable affiche un mode sport.
De quoi ravir les amoureux de la balade autant que les amateurs de V10 hurlant. La voilà ancrée dans la cour des grands.

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