Jaguar a levé le voile sur son interprétation moderne de la grande berline britannique, luxueuse et dynamique. Son dessin résolument d’aujourd’hui viendra aisément s’opposer à celui des autres grandes luxueuses actuelles, allemandes ou italienne. Il s’inscrit bien dans l’air du temps et de fait, crée une vraie rupture esthétique avec la génération sortante de XJ, qui tenait encore au style originel de la fin des années soixante avec ses phares à double optique. Ce que l’on peut noter de plus frappant : cette face avant inspirée de la XF (ou plus concrètement du concept CX-F de 2007), tout comme la ligne à deux volumes ; ce qui caractérise le renouveau stylistique de la berline Jaguar en ce début de siècle, instauré par Ian Callum. On remarque aussi un toit panoramique en verre qui donne l’impression d’une ligne de toit plus basse, tout en illuminant l’habitacle. Et une partie arrière qui animera sans doute les discussions… Les feux à LED qui s’apposent aux extrémités de la malle de coffre sont verticaux et engendrent une vision inhabituelle d’un postérieur de Jaguar. Ceux qui trouvaient que l’arrière de la XF était trop classique trouveront là une réponse.

Disponible en empattement court (5,12 m) ou long (5,25 m), cette nouvelle XJ repose sur une coque aluminium qui, en plus de son aspect recyclable, permet de générer une grande rigidité tout en maintenant une masse raisonnable ; au moins 150 kg plus légère que la concurrence selon ses concepteurs. Et bien entendu, cela rend également service aux performances et aux consommations. Avant de parler gros cube, précisons que l’électronique veille à tous les étages. Il s’agit là d’une XJ ‘High Tech’. La suspension – pneumatique à l’arrière – est adaptative et le différentiel autobloquant est actif (le même que celui des XKR et XFR, ce qui n’est pas mal du tout, l’ancienne XJ n’ayant droit à aucun autobloquant). Le Jaguar Drive Control laisse le choix entre deux modes : Dynamic – veut bien dire ce que ça veut dire – et Winter, à enclencher lorsque les conditions d’adhérence se dégradent. Chaque mode ayant des réglages bien distincts (cartographie moteur, suspension, différentiel, vitesse de changement des rapports…).

Les motorisations seront au nombre de quatre. Avant l’éventuelle arrivée d’un V6 essence, c’est le récent V8 5.0 tout aluminium qui s’impose : version atmosphérique de 385 ch (0 à 100 km/h en 5,7 sec), nouvelle version compressée de 470 ch (0 à 100 km/h en 5,2 sec), et ultime déclinaison compressée de 510 ch (0 à 100 km/h en 4,9 sec). Le diesel n’a pas été oublié et c’est bien sûr le V6 3.0 biturbo de 275 ch qui a été retenu (0 à 100 km/h en 6,4 sec). Chaque moteur sera accouplé à une boîte automatique à six rapports laissant la possibilité au conducteur de sélectionner les vitesses manuellement.

L’intérieur est évidemment plus qu’accueillant. On ne fera pas la liste des équipements de confort et de divertissement mais l’ambiance promet d’être de très haut niveau ; il s’agit tout de même de la Jaguar XJ ! Coventry promet « performance et agilité sans sacrifier confort et raffinement ». À partir de 78 000 €. Les premiers modèles seront livrés début 2010.

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