Relayée par quelques sites de la toile qui apprécient les belles machines, voici l’image d’une Skyline GT-R du tout début des années 70. Appréciez sa ligne autant que son état de conservation, irréprochable, car il s’agit bien de la photo prise récemment d’un véritable modèle ‘d’époque’ aujourd’hui mis en vente. Disponible auprès d’un concessionnaire japonais, cette Skyline GT-R n’a que 89 000 km au compteur. Il n’est pas précisé, mais le prix à payer pour en devenir propriétaire doit éliminer une bonne partie de la population qui souhaiterait y prétendre, car la bête a été construite en très peu d’exemplaires au cours de sa courte carrière.

Cette génération de Skyline, la C10, a été lancée au Japon en 1969 sous une carrosserie de berline à quatre portes ; berline sportive (nom de code PGC10). Quelques temps après suivi le coupé, un peu plus court, beaucoup plus séduisant (le KPGC10). Dans sa version GT-R, la plus puissante, il était équipé d’un 6-en-ligne 2.0 à double arbres en tête et 24 soupapes de 160 ch à 7000 tr/min et 176 Nm à 5600 tr/min. La transmission passait par une boîte manuelle à cinq rapports avant de transmettre le couple aux seules roues arrière. On est loin des 485 ch de l’actuelle, mais à l’époque point de turbo, ni de transmission intégrale, et 1120 kg ; contre près de 1800 aujourd’hui. La version à quatre portes ainsi motorisée parcourait le 400 m d.a. en 16,1 sec et pouvait atteindre 200 km/h. A l’époque, elle se plaçait parmi les meilleures berlines sportives, remportant d’ailleurs de très nombreuses courses. Ces Skyline étaient dépourvues d’équipements inutiles pour contenir autant que possible la masse de l’ensemble et optimiser les performances, notamment sur circuit. La version ‘course’ ne pesait plus que 950 kg tandis que puissance et couple atteignaient 250 ch et 211 Nm.

La Skyline GT-R ‘de route’ était déjà redoutable. Il se dit que l’art du drift est né des coureurs japonais qui usaient de leur frein à main pour générer le survirage de leurs GT-R. Puis la génération suivante est vite arrivée, en 1972. Celle-ci a également connu une déclinaison GT-R avec le même bloc de 160 ch jusqu’en 1973. Après cela, il faudra attendre 1989 et la R32 pour retrouver la désormais mythique appellation. Merci qui ?!… Merci Nissan.

Laisser un commentaire