Le très apprécié concepteur et fabriquant d’automobiles exclusives ne peut passer outre les contraintes imposées aux constructeurs dans le domaine des émissions de CO2. Heureusement, ceux – comme Lamborghini – qui vendent des voitures à dose homéopathique, c’est à dire moins de 10 000 unités par an, ont quelques privilèges. Mais plutôt que de traîner des pieds aujourd’hui pour être durement pénalisés dans quelques temps lorsque de nouvelles réglementations environnementales toujours plus sévères entreront en vigueur, Lamborghini, comme d’autres dont Ferrari, entendent prendre les devants, et tenter d’associer l’âme du constructeur aux impératifs énergétiques. Sans doute une tâche complexe et, même si tout cela peut angoisser de nombreux admirateurs (est-ce la fin du plaisir automobile ?…), elle paraît inévitable. C’est ici que les services de R&D entrent en jeu, attendus pour maintenir le mythe en son rang.

Pour que les technologies appropriées se mettent en place, Lamborghini annonce un investissement de 35 millions d’euros sur cinq ans. Répartis en deux pôles, ils ont pour but de réduire de 30 % les émissions de CO2 de la fabrique de Sant’Agata Bolognese dès 2010, et de diminuer de 35 % celles des véhicules de la marque d’ici 2015. Ainsi à la fin de l’année, 17 000 m² de panneaux photovoltaïques seront installés sur les toits de l’usine italienne tout comme de nombreux aménagements voués à parfaire sa consommation d’énergie.

S’agissant des autos, la magnifique Gallardo LP 560-4 sortie il y a un an avait déjà réduit ses émissions de 18 %, mais les efforts vont se poursuivre plus encore. Pour cela, Lamborghini devrait développer un système hybride pour tous ses modèles (pas plus de précisions à ce propos mais peut-être s’apparentera-t-il quelque peu au système développé par Ferrari et présenté ici-même il y a quelques jours). Ceci tout en continuant de travailler sur l’amélioration de la gestion et de la combustion des moteurs, la réduction des frictions, la diminution du poids, l’installation du système Stop&Start, ou encore la possibilité de véhicules fonctionnant au biocarburant (le communiqué officiel ne faisant pas état du cas ô combien controversé, à juste titre, du Diesel dans une Lamborghini). Des mesures qui ne devraient pas totalement bouleverser ce que l’on connaît déjà, et que l’on apprécie à propos de ces étonnantes Lamborghini ; d’ailleurs un meilleur rendement comme une petite perte de poids, ça n’est pas pour déplaire. Et, si c’est pour la bonne cause…

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