Bugatti aura certainement l’occasion de fêter ses 100 ans plusieurs fois cette année, mais a choisi le concours d’élégance à la Villa d’Este pour dévoiler son hommage à la Type 35 Grand Prix d’Ettore Bugatti. Voilà donc une nouvelle déclinaison de la Veyron rappelant le glorieux passé de Bugatti en compétition.

La Type 35 était aussi élégante qu’innovante. Radiateur en forme de fer à cheval, jantes aluminium huit branches avec freins à tambour intégrés, train avant révolutionnaire, réduction des masses, stabilité et, détail important, unique écrou central. C’est peut-être ce qui a permis à la Type 35 et son 8-cylindres près de 2000 victoires en dix ans. Pour elle tout a commencé – mal – en 1924 lors du grand prix de l’ACF à Lyon. Elle échoua à cause de ses pneumatiques. Mais ce n’était que pour mieux prendre son élan. Environ 350 exemplaires furent construits dans différentes versions. Toutes étaient destinées à la course mais certains propriétaires s’en sont servis comme voiture routière en y ajoutant des phares et un pare-choc. Les survivantes sont aujourd’hui de collection.

Les quatre Veyron qui honorent la vieille 35 et le 100ème anniversaire de la marque s’exposent en quatre teintes correspondant à quatre nations. Bleu pour la France, rouge pour l’Italie, vert pour l’Angleterre et blanc pour l’Allemagne. Chacune rendant hommage à un victorieux pilote Bugatti en lui empruntant son nom : Jean-Pierre Wimille (Fr), Achille Varzi (It), Malcolm Campbell (En) et Hermann zu Leiningen (All). Et pour ne pas oublier que comme sa grand mère compétitrice, la Veyron est et restera une voiture extraordinaire, rappelons que les présents modèles Centenaire propulsent toujours dans une autre dimension leurs passagers grâce à leur W16 à 4 turbos de 1001 ch et 1250 Nm : de 0 à 100 km/h en 2,5 sec (et accessoirement 100 km/h à 0 en 2,3 sec), 0 à 200 km/h en 7,3 sec, 0 à 300 km/h en 16,7 sec pour atteindre une vitesse de 407 km/h. On ne peut rester indifférent à de telles performances.

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