Lotus Omega : bientôt de retour!

Je sais ce que vous vous dîtes : ça commence à faire beaucoup de news sur Lotus! Certes, mais cela faisait tellement longtemps qu’on attendait enfin de bonnes nouvelles de la part du petit constructeur britannique (et malais, puisque la marque appartient à Proton) qu’on ne s’en lasse pas. Aujourd’hui, après l’Evora et bientôt avec l’Esprit, les rumeurs en provenance d’Hethel portent sur le retour à la vie d’une icône de l’histoire de l’automobile – n’ayons pas peur des mots – j’ai nommé la Lotus Omega. Je ne sais pas si vous êtes familiers avec le concept de ‘sleeper’, permettez-moi donc de faire une brève explication : dans l’automobile, un ‘sleeper’ est une voiture qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un modèle de grande série, banal au possible, mais qui renferme en son sein un châssis et un moteur de bête de course. Pensez RS4, M5 et vous verrez que les constructeurs aiment bien nous sortir de tels ‘sleepers’ de temps à autres. Mais leur histoire a vraiment commencé lorsque Lotus appartenait à General Motors. Opel avait alors une berline familiale, l’Omega, qui ne se vendait pas très bien, et qui manquait – surtout face aux allemandes, déjà (!) – d’un modèle phare au sommet de la gamme. L’Omega fut donc confiée à Lotus, qui la transforma en missile. Le six cylindres en ligne se retrouva gavé de deux turbos Garrett, le moteur produisant alors 382 ch et 568 Nm (!!), qui allaient propulser les roues arrière au travers d’une boîte automatique ZF issue de la Corvette ZR1 de l’époque. En résumé, l’Omega était devenue une sorte d’avion sans ailes, capable de passer de 0 à 100 km/h en 5s pile avant d’atteindre une vitesse maxi supérieure à 280 km/h – et j’ai oublié de préciser qu’elle était capable de toutes ces performances … en 1990! Aujourd’hui, Michael Kimberley, PDG de Lotus, a déclaré à nos confrères d’Autocar, qu’il "aimerait beaucoup que la compagnie construise à nouveau un modèle similaire à la Lotus Omega." Et losque l’on pense au design et au châssis de la toute nouvelle Opel Insignia, on se dit qu’elle ferait un ‘sleeper’ parfait, d’autant plus que la voiture de ‘base’ dispose déjà de 260 ch et de 4 roues motrices. En bref, il y a vraiment du potentiel à extraire de cette familiale, alors allez-y Lotus, foncez, faîtes nous rêver de nouveau avec une folle Omega; en ces temps policés, on en a bien besoin!