Élue voiture de l’année 2009 et ayant tout récemment reçu le prix Red Hot pour son design qu’il faut bien avouer réussi, l’Opel Insignia fonce tête baissée vers son avenir comme pour tourner le dos à la crise. En même temps, que faire d’autre lorsque l’on est une filiale d’un géant prêt à s’écrouler. Avant de prendre ses distances avec General Motors, la firme au blitz a déjà vendu 75 000 exemplaires de sa belle à travers l’Europe. Cela a peut-être encouragé les décideurs à poursuivre le développement de la plus désirable Insignia OPC.

En effet, l’Opel Performance Center se concentre depuis quelques mois sur son évolution de l’Insignia V6 Turbo. Elle a d’ailleurs été shootée sur la redoutable piste du Nürburgring. On soupçonne alors l’envie des metteurs au point d’en faire une voiture elle aussi redoutable. Mais, vont-ils réussir? Pour cela, ils ont tout de même quelques éléments intéressants à leur disposition. Tout d’abord un moteur V6 2.8 auquel a été greffé deux turbos. Résultat : on passe de 260 à 320 ch. Et oui, 320 ch pour la remplaçante de la très placide et insipide Vectra. Seulement voilà, il y a un petit problème. Les modèles 1.6 turbo (180 ch) et 2.0 turbo (220 ch) ont déjà quelques soucis de motricité. En cause la vigueur des moteurs – et peut-être un ou deux réglages inadaptés ainsi que l’absence d’autobloquant – alors, avec 100 ch de plus ça ne pourra guère s’arranger. C’est pourquoi il est fort probable de retrouver une transmission intégrale sur le modèle OPC. Il existe déjà un système disponible sur l’Insignia. Nommé Adaptative 4×4, il se compose d’un embrayage multidisque monté sur le module de transmission arrière, offrant une répartition variable du couple entre les roues avant et arrière de 0 à 100 %. On peut donc penser voir une évolution de ce système sur les Insignia et Sports Tourer OPC, car il y aura également le break OPC.

L’amortissement pourrait lui aussi être une évolution de la suspension adaptative FlexRide disponible sur l’Insignia, offrant une palette de réglage au conducteur. Quant au freinage, il est performant mais peu endurant en utilisation intensive sur les modèles standards, c’est sans doute pour cela que la version OPC aura de gros freins signés Brembo. Il faudra bien cela car le 2.0 turbo et ses 350 Nm envoie déjà la berline de 0 à 100 km/h en 7,6 sec. Alors avec 100 ch supplémentaires et quatre roues motrices, on peut s’attendre à un petit 6,0 sec et une vitesse limitée à 250 km/h.

V6 suralimenté, transmission intégrale, plus de 300 ch… L’Audi S4 aura-t-elle à qui parler ?

Laisser un commentaire